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À 10 ans, Lady Arlette « reste dynamique, énergique, sautillante »

Cela fait dix ans qu’elle se promène sur les scènes. À commencer par celle des Terrasses du jeudi qu’elle retrouve ce 18 juillet à Rouen pour fêter son anniversaire. « Madame » est pleine d’énergie. La « Diva » est rockeuse. C’est Lady Arlette qui aime toujours « Les Belles échappées ». Pour ses 10 ans, elle a sorti un best-of tout simplement intitulé 10. Entretien avec Annabelle Cavalin.

Lady Arlette a 10 ans. Comment s’est déroulée cette décennie ?

Elle a passé très vite. J’ai une vision assez polymorphe de ces dix années. Je vois des albums et plein de monde. Il y a surtout des rencontres.

Des rencontres qui ont nourri tous les projets ?

Quand on rencontre des personnes, il y a toujours beaucoup d’enthousiasme. On rêve, on invente… C’est très moteur pour la création. Tout seul, on a plutôt tendance à tourner en rond.

Est-ce avant tout les personnes qui vous inspirent ?

Oui, ce sont les gens. Surtout ceux qui sont à côté de la plaque, qui ne sont pas sur les grandes autoroutes.

Comment a évolué votre écriture pendant ces dix années ?

Je pense qu’elle reste impressionniste. Mon écriture, ce sont plutôt des petites touches. Je n’ai jamais voulu la désolidariser de la chanson. Je n’écris pas de poésie. J’ai beaucoup appris avec Ludwig (Brosch, musicien rouennais, arrangeur des derniers albums de Lady Arlette, ndlr) à être simple, à rester sur des formules simples pour exprimer des sentiments compliqués. Soit cela vient d’un coup — mais c’est très rare — soit c’est un long travail. Mais j’adore ça. Cela aère le cerveau.

Comment a grandi Lady Arlette ?

Lady Arlette reste dynamique, énergique, sautillante. Elle est toujours dans le partage, aime inviter des gens sur scène. Elle n’a jamais été un groupe mais elle a toujours eu du monde autour d’elle parce qu’elle n’aime pas être seule et qu’elle ne sait pas travailler sur ces machines.

Avec le recul, pourquoi était-il important de créer un personnage ?

Cela me faisait rire quand j’ai commencé à jouer. C’était avec Claire et ses radis. Avoir un personnage permet de créer une histoire, une fausse mythologie. Quand on aime écrire, tout est alors possible. Tout peut être drôle et décalé. Et, en même temps, sérieux. Cette prise de distance est intéressante et plaisante. Ce n’est pas moi, c’est elle.

Quels sont les projets de Lady Arlette pour ces prochaines années ?

Elle espère encore grandir et elle a toujours de l’énergie pour écrire des chansons. J’ai eu une commande de la part d’un collège pour écrire un titre. J’ai envie de travailler avec Dominique Bonafini sur un groupe garage. Avec Stéphane Gouby et Matthieu Farcy, nous envisageons de mettre en scène des textes de Jacques Villon.

Pour ses 10 ans, Lady Arlette retrouve les Terrasses du jeudi.

C’est un beau cadeau. En 2010, Lady Arlette commençait à exister. Il n’y avait pas d’album. Le concert aux Terrasses a été une chance et cela nous a portés. Il y a eu une reconnaissance. Il me tarde de jouer. Même si j’ai toujours aussi peur.


Le programme des Terrasses à Rouen

Jeudi 18 juillet

  • 18h45, place du Vieux-Marché : ADM
  • 19 heures et 20h45, espace du Palais : Burking Youth
  • 19h15 et 21 heures, place Barthélémy : Lady Arlette
  • 19h30, place du Général-de-Gaulle : Ellah A. Thaun, We Hate You Please Die
  • 20h30, place du Vieux-Marché : Billet d’humeur

Concerts gratuits