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A Dieppe : Florence Minder impose la série au théâtre

photo Hubert Amiel

La série s’impose aussi au théâtre. Florence Minder raconte avec un certain humour une épopée amazonienne avec un enlèvement, une prise d’otage et des rebelles. La Saison 1 se déroule jeudi 22 février à la scène nationale de Dieppe.

photo Hubert Amiel

Elle a aussi succombé à la mode des séries. Florence Minder, auteure, comédienne, metteure en scène de la compagnie Venedig Meer, n’a pu y échapper et s’est penchée sur ce genre narratif. « C’est devenu une nouvelle forme de récit et de consommation de fiction. Avec le cinéma, on est limité dans le temps. Avec la série, on peut développer une vie parallèle pendant les différentes saison. C’est fascinant. Je regarde des séries. À un moment donné, je me suis rendu compte des effets sur ma vie. Je me suis demandé pourquoi je ressentais le besoin de regarder des vies différentes de la mienne, de me projeter dans une autre histoire ».

Pour nourrir sa réflexion sur les relations entre réalité et fiction, sur les clichés, Florence Minder transpose la série au théâtre. Elle a écrit une véritable aventure. Tout commence dans la jungle amazonienne. Là, un groupe de terroristes est pris en otage. Une femme, Irène, qui deviendra l’héroïne, parvient à se libérer dans des conditions horribles. « Dans les séries, la femme est toujours la victime et va devoir se reconstruire. Une phase qui dure très longtemps ».

De la violence et du suspens

Premier rendez-vous avec la série de Florence Minder jeudi 22 février à la scène nationale de Dieppe avec Saison 1 et ses trois épisodes. « Lors du premier, j’expose l’événement que je traite d’une manière violente ». L’auteure est seule en scène et narre le début de cette longue histoire. « Je reprends les codes du conteur. J’ai mon ordinateur devant moi et je raconte. Dans l’épisode suivant, il y a une incarnation. Une actrice joue le rôle du personnage d’Irène. Il m’a fallu entrer dans le dialogue. C’est la première fois que j’écris pour quelqu’un d’autre. J’ai intégré la machine théâtrale et j’ai fait avancer l’intrigue par le dialogue ». Florence Minder va plus loin dans le troisième épisode pour créer un univers imaginaire à travers l’image, la danse et la musique. « Il était important de sortir de la parole pour entrer dans un corps. Celui-ci a un autre rapport au monde ».

Sur scène, Florence Minder est une véritable performeuse. Elle questionne notre rapport au récit, crée des ambiances fiévreuses, des instants plein d’humour et des rebondissements. Comme les séries télévisées.

 

 

  • Jeudi 22 février à 20 heures à la scène nationale de Dieppe. Tarifs : de 23 à 10 €. Réservation au 02 35 82 04 43 ou sur www.dsn.asso.fr