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Affaires d’Etat

Erick Sanka reprend vendredi 20 septembre à la scène nationale de Dieppe L’Affaire Sardines, un spectacle qu’il a joué 850 fois et où se mêlent politique et mystère.

 

L'Affaire Sardines photo Thierry Mézerette
L’Affaire Sardines
photo Thierry Mézerette

L’Affaire Sardines n’est toujours élucidée. Les Sardines sont une petite ville chargée d’histoires et pleine de mystères à cause d’événements politico-mafieux qui n’ont jamais trouvé d’issues. Un conférencier, complètement fou, revient sur tous ces faits et ces énigmes, les manipule à sa guise pour encore plus brouiller les pistes. Et des arguments, il en a beaucoup et il les illustre avec des projections de boîtes de sardines. C’est incroyable comme ces objets métalliques cachent d’importantes informations !

 

Erik Sanka raconte L’Affaires Sardines vendredi 20 septembre à la scène nationale de Dieppe juste après la présentation de saison par le directeur Philippe Cogney. Seul sur scène, il incarne ce conférencier déjanté. « J’ai une forte proportion à jouer les cons. Je l’aime, ce personnage. Même s’il est faux, roublard, méprisant. Il passe son temps à se justifier. Plus il se justifie, plus il se décrédibilise. Et plus il se force, plis il s’énerve. En lui, on voit toujours quelqu’un que l’on connaît ».

 

Erick Sanka a écrit cette Affaire Sardines en 1999 pour le festival Les Arts dînent à l’huile à Douarnenez. Ce qui devait être un one shot est devenu un immense succès puisqu’il a joué cette pièce 850 fois sur trois continents différents. Son travail a commencé par un reportage à la télévision. « J’ai vu un documentaire sur l’assassinat de Yann Piat. J’ai halluciné parce que tout était raconté au conditionnel. Tout était incompréhensible ». Des mensonges, Erick Sanka est allé en chercher dans d’autres affaires comme « l’incendie de la paillote, Chez Francis, en Corse, l’opération sur le Rainbow Warrior, l’inscription Omar m’a tuer… Tout est sujet à la paranoïa. A chaque fois, on a le même baratin ». Et les sardines ? « Il y a un rapport à l’enfance, un rapport affectif avec ces boîtes qui deviennent souvent des boîtes à punaises ou à clous. Et ça, c’est un truc qui se transmet. C’est aussi le seul aliment préparé que l’on retrouve dans tous les pays du monde ». Dans le spectacle, Erick Sanka utilise 155 boîtes de sardines, en a acheté environ 400 et en reçoit régulièrement. « C’est quelque chose qui m’a dépassé aujourd’hui ».

 

  • Vendredi 20 septembre à 21h30 à la scène nationale de Dieppe et non sous la halle de la criée comme il était prévu.
  • Spectacle gratuit. Réservation au 02 35 82 04 43.

 

Plus d’infos sur www.dsn.asso.fr et sur www.sanka.fr