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Anniversaire des CCN : 30 ans de danse

photo Olivier Bonnet
photo Olivier Bonnet
photo Olivier Bonnet

Cette nouvelle soirée Phare West sera particulière puisque le centre chorégraphique national de Haute-Normandie, le Phare, fête ses 30 ans. Un moment de danse et de partage avec les différents directeurs et directrices qui se sont succédés au Havre. Emmanuelle Vo-Dinh accueillera Joëlle Bouvier et Régis Obadia, François Raffinot, Hervé Robbe. Chaque chorégraphe présentera une performance ou une vidéo. Cet événement se terminera pour tous sur le plateau qui deviendra un dancefloor avec DJ Moulinex. Retour sur ces 30 ans avec Emmanuelle Vo-Dinh, directrice du Phare.

 

Dans quel contexte ont été créés les centres chorégraphiques nationaux ?

Ils ont été créées en 1984 à l’initiative de Jack Lang (ministre de la Culture, ndlr). Ces années-là, il y avait une vraie jeune danse contemporaine qui émergeait avec des artistes comme Jean-Claude Gallotta, Maguy Marin… Tous exprimaient le désir de montrer leur art. Les CCN ont permis d’abriter les chorégraphes et leurs œuvres. Tout cela a généré des compagnies et valorisé un secteur artistique.

 

Est-ce que les missions des centres chorégraphiques ont évolué ?

La mission première reste la création et la diffusion des spectacles de son directeur. Quand un artiste est à la tête d’un CCN, il doit prendre en compte la spécificité du centre et de son territoire. Il doit effectuer un travail de développement de tous les publics. C’est un travail conséquent.

 

Est-ce que favoriser la création reste la mission principale ?

Les CCN sont des centres de création avant tout. Comme le paysage chorégraphique a évolué – il y a aujourd’hui quatre générations de chorégraphes – sont apparues de nouvelles esthétiques. La danse urbaine est arrivée dans les CCN à La Rochelle (avec Kader Attou, ndlr) et à Créteil (avec Mourad Merzouki, ndlr).

 

Quel est l’état de santé des centres chorégraphiques aujourd’hui ?

La danse est davantage présente dans le paysage artistique aujourd’hui que dans les décennies passées. Y compris dans les médias. Cependant, elle reste un secteur bien moins doté que le théâtre. Pourtant, la danse s’écrit sur le plateau et les répétitions se déroulent aussi sur le plateau. Il reste un travail important de sensibilisation. La danse est un art dont il est difficile de parler.

 

Qu’avez-vous préparé pour fêter ces 30 ans ?

J’ai souhaité réunir les directeurs qui m’ont précédée. Nous allons revoir des extraits de Welcome to paradise de Joëlle Bouvier et Régis Obadia, une pièce marquante de ce duo emblématique. Je vais danser Scandal Point de François Raffinot et Sarah Crépin, un extrait de Rift. Il y aura aussi un extrait de Dahlias Song de Hervé Robbe et de Insight et une conférence décalée de Cécile Roux et Supertalk. Que serait un monde sans danse ?

 

  • Samedi 30 mai à 19h30 au Phare, centre chorégraphique national, au Havre. Tarif : 8 €. Réservation au 02 35 26 23 00 ou sur www.lephare-ccn.fr