Au Grand Nulle Part : Edith et Riff Reb’s au jardin et à la mer

Deux auteurs, donc deux dédicaces : Edith et Riff Reb’s présentent samedi 16 mai leur dernière production à la librairie Au Grand Nulle Part. Edith a publié Le Jardin de Minuit et Riff Reb’s, le dernier volet de sa trilogie, Hommes à la mer.

 

Edith 3Lui a sorti le dernier volet de sa trilogie maritime l’an dernier. Elle, propose Le Jardin de Minuit. Pas le même terrain de jeu pour l’un et pour l’autre mais, en revanche, Edith et Riff Reb’s partagent un grand talent quand il s’agit de raconter des histoires.

 

Dans le Jardin de Minuit (Soleil), tout part d’une horloge qui sonne 13 coups. Le petit Peter qui passe d’ennuyeuses vacances dans la morne maison de son oncle va alors se dérouler dans un autre monde… Edith a découvert le roman de Philippa Pearce paru en 1958 et a décidé de l’adapter ; au vu de son potentiel poétique, sans doute. Peter va en effet retrouver une petite fille de son âge, Hatty, et vivre une expérience de paradis perdu. Un dessin tout en douceur et des ambiances soigneusement rendues pour remettre au goût du jour ce conte du siècle dernier. Un bonheur.

 

Riff2©MezzoA découvrir aussi pour ceux qui seraient passés à côté : Riff Reb’s. Un diable de Havrais qui doit sentir l’iode comme les footballeurs la sueur. Au point de consacrer 3 tomes à l’océan dont À bord de l’Étoile Matutine, d’après Mac Orlan, en 2009, puis, trois ans plus tard, Le Loup des mers, qui a obtenu le Prix BD Fnac en 2013. Pour le 3e volume, Hommes à la mer (Soleil), Riff Reb’s adapte encore Pierre Mac Orlan ; et toujours avec malice et cruauté.

 

Dans les inspirations du dessinateur, on retrouve également Homère, Eugène Sue, Joseph Conrad, Jack London et Stevenson pour des évocations parfois ultra-courtes mais toujours puissantes. Le trait de Riff Reb’s en impose, à la fois dynamique et gourmand ; à la fois moderne et tout droit sorti du XIXe siècle. Le Havrais monte à l’abordage à chaque page : c’est grand, c’est dévorant… Et grâce à lui, la mer retrouve toute sa majesté, balayant souvent les hommes, pauvres bougres pris dans une tourmente qui les dépasse. Grandiose.

 

H.D.