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Baptiste Trotignon chantonne

photo Jimmy Katz
photo Jimmy Katz

Baptiste Trotignon a commencé le piano classique avant de découvrir le jazz. C’est dans le film d’Alain Corneau, Le Nouveau Monde, qu’il se fait remarquer, où il joue le rôle d’un musicien. Baptiste Trotignon, pianiste virtuose, inventif, multiplie ensuite les collaborations avec des artistes d’univers différents. Il vient juste de sortir un nouvel album avec Mark Turner, saxophoniste. Mercredi 16 octobre au Volcan maritime au Havre, il interprète ses Song Song Song où il célèbre la chanson.

 

 

 

 

 

 

 

Vous avez travaillé pour la première fois sur l’art de la chanson. Vous êtes un amoureux de la voix depuis plusieurs années.

Oui, effectivement, j’ai toujours été fasciné par l’aspect vocal de la musique sous toutes ses formes. La voix est le seul instrument qui tisse le lien le plus direct entre l’extérieur et l’intérieur. Souvent, quand on joue d’un instrument de musique on essaie de retrouver cette chose directe, de cette sensation.

 

Est-ce que vous chantez ?

Sur mon dernier album, je chantonne. Sur scène, je chantonne aussi. Mais c’est tout à fait anodin. Quand j’improvise, quand je compose, l’écriture passe par la voix. J’essaie d’écrire une ligne mélodique qui soit suffisamment vocale.

 

Chanterez-vous vraiment un jour ?

Je ne sais pas, je n’ai pas de plan de carrière.

 

Vous composez des chansons. Ecrirez-vous des textes ?

Je ne sais pas non plus. Peut-être un jour. Ce n’est pas aujourd’hui un de mes objectifs. Je suis gourmand de musiques et d’expériences différentes. J’aime expérimenter des choses différentes.

 

Ce n’est pas votre première expérience dans le domaine de la chanson. Vous avez travaillé avec Jean Fauque, parolier d’Alain Bashung.

C’était une belle expérience. C’était la première fois que j’écrivais pour la chanson. Là, j’ai mis des textes en musique. Pour cet album, ce fut l’inverse. J’ai composé les musiques que j’ai confiées à des auteurs. Sauf avec Christophe Miossec. Ce fut un work in progress. Nous avons travaillé ensemble et ce fut très rafraichissant.

 

Quel a été le processus d’écriture des chansons de Song Song Song ?

La plupart du temps, je commence par écrire des rythmiques harmoniques. Mon intuition première, c’est une ligne mélodique, donc quelque chose de vocal. Cela me paraît le plus naturel, le plus fluide, le plus charnel.

 

Sur l’album, vous reprenez des titres de Gainsbourg, de Brel, de Barbara et de Nougaro. Pourquoi ces artistes ?

Comme j’interprète uniquement la musique, il était important de choisir des titres connus qui ont un pouvoir évocateur et qui peuvent se passer de mots. C’est un challenge de leur donner du sens.

 

 

  • Mercredi 16 octobre à 20 heures au Volcan maritime au Havre.
    Tarifs : de 30 à 8 €.Réservation au 02 35 10 10 20 ou sur www.levolcan.com
  • Avec Thomas Bramerie, contrebasse, Dré Pallemaerts, batterie, Jeanne Added, chant
  • Autres infos sur www.baptistetrotignon.com