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Cap à l’ouest avec Les Yeux d’la tête

Djazia Satour, Karpatt, Sein, Lo-Fï, Monkey Division, Les Tit’Nassels et aussi Les Yeux d’la tête… Le groupe parisien est un des Concerts de l’impossible qui se tiennent vendredi 10 et samedi 11 mai sous le chapiteau des Saltimbanques à Neuville-lès-Dieppe. Avec lui, direction l’ouest et le sud.

Benoît Rose n’hésite pas à parler de « tournant » dans la vie du groupe. Un virage pris avec ce quatrième album, Murcielago, sorti le 1er février 2019. Le nouveau disque des Yeux d’la tête a pris ses racines au Mexique. « Nous avons commencé le groupe avec des styles très manouches, très parisiens. C’étaient des musiques qui nous influençaient. Nous avons eu envie de changer, d’explorer d’autres veines musicales. Je suis parti tout seul au Mexique. Juste avec un sac à dos. J’ai voyage à pied, en bus. J’ai des amis là-bas et j’ai rencontré une population qui m’a ouvert les bras. Cela a été très ressourçant ».

La musique des Yeux d’la tête s’est parée de nouvelles couleurs, plus lumineuses. La palette sonore du sextet s’élargit avec des rythmes latino et afro. Du soleil, il y en a aussi dans les textes. « Au moment de l’écriture de l’album précédent, Liberté Chérie, nous traversions une année mouvementée avec les différents attentats. Comme beaucoup, ces événements tragiques nous avaient affectés. Là, nous avions envie de plus de légèreté. C’est important aussi de parler des belles choses, des bonheurs simples. Surtout dans cette société qui pousse les gens à davantage de compétitivité ». Les douze titres de Murcielago parlent de partage, de voyage, de générosité…

Pour évoquer ces changements, Les Yeux d’la tête ont choisi comme symbole la chauve-souris, murcielago en espagnol, qui a donné le titre à l’album. Un gardien de la nuit qui se retrouve dans la culture maya. Il représente également l’image du renouveau, de l’ascension. « Comme la chauve-souris, nous sommes des oiseaux de nuit. On peut ressentir un sentiment de plus grande liberté, de calme. Il n’y a plus les bruits de la ville. On peut rêver plus facilement, aborder le monde de manière plus apaisée. On est dans un autre état d’esprit », propice à l’écriture. « Cela permet d’aller au plus profond de soi. On peut aller puiser dans son cerveau, dans son cœur des choses plus intimes. Ce sont de beaux moments d’introspection ». 

Infos pratiques

  • Vendredi 10 et samedi 11 mai sous le chapiteau des Saltimbanques de l’Impossible, parc paysager de Neuville-lès-Dieppe.
  • Tarifs : 15 €, 12 € une soirée, 25 €, 20 € les deux soirées.
  • Réservation au 02 35 82 04 43 ou sur www.dsn.asso.fr

Programmation des Concerts de l’Impossible

  • Vendredi 10 mai à 19h30 : Djazia Satour, Karpatt, Sein
  • Samedi 11 mai à 18h30 : Lo-Fï, Monkey Division, Les Tit’Nassels, Les Yeux d’la tête