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« Ma carrière est un risque »

michel-cloup-duo-1flowLes Bakayades sont désormais en ville à Grand-Quevilly. Premier rendez-vous vendredi 14 novembre avec Michel Cloup Duo. Donc Michel Cloup qui a marqué le rock alternatif dans les années 1990 avec Diabologum et Patrice Cartier Trois décennies et divers projets plus tard, Michel Cloup Duo entame un projet musical avec une approche plus directe de la musique, un rock organique et une interprétation proche du slam.

 

 

Pourquoi mettez-vous en avant le fait que vous formez un duo ? Cela se retrouve davantage dans le milieu du jazz.

Parce que c’est une formation particulière : une guitare et une batterie. C’est aussi par respect pour la personne avec qui je joue. J’aime bien le côté jazz. D’autre part, un duo permet d’avoir une plus grande liberté au niveau de la durée des morceaux, de leur forme… Là encore, il y a un côté jazz.

 

Est-ce parce que ce duo est un véritable dialogue ?

Oui, c’est un dialogue et surtout un retour à l’essence du rock, à ses fondamentaux. A un moment, je jouais dans un groupe où j’utilisais les machines. J’ai passé un an sur l’ordinateur. J’en ai eu ras le bol de tout cela. J’ai abandonné l’informatique musicale. A la base, je suis chanteur et guitariste. J’ai eu envie d’écrire des chansons, de les jouer avec la guitare et de les mettre en forme avec la batterie. C’est tout simple. Une bonne chanson, c’est un texte, quelques accords de guitare et ça suffit. C’est aussi quelque chose de vertigineux parce que j’ai recommencé tout à zéro.

 

Etait-ce prendre un risque ?

Ma carrière est un risque depuis le début des années 1990. Je ne m’en rends même plus compte. J’aime plutôt cela d’ailleurs. J’ai toujours préféré prendre les chemins de traverse. C’est aussi risqué aujourd’hui parce que tout est normé. La musique n’est pas la seule concernée.

 

Dans le précédent album, Notre Silence, vous évoquiez l’absence, dans celui-ci, Minuit dans tes bras, le couple. Pourquoi un seul thème ?

J’aime écrire des variations autour d’un même thème. Jusqu’à présent, je n’avais jamais écrit tout un album sur le couple, sur l’amour. A 20 ans, on a plus envie de crier. A 40 ans, on crie encore mais de manière différente. C’est la colère tranquille.

 

Vous chantez d’ailleurs : « vieillir n’est pas forcément synonyme de sagesse ou de maturité ».

C’est un peu un lieu commun. Nous faisons partie d’une génération de quadras qui ne sont pas si sages que ça. Nous ne voulons pas reproduire des schémas de vie de famille ou de travail mais nous préférons des modes alternatifs. A 40 ans, ça vibre encore.

 

 

  • Vendredi 14 novembre à 20 heures à l’espace jeunesse, rue des Martyrs-de-la-Résistance à Grand-Quevilly. Concert gratuit.
  • Première partie : Amara