Cinéma : Laurent Larivière, parrain du concours de scénarios

 

photo Sylvain Bachelot
photo Sylvain Bachelot

Laurent Larivière connaît bien le moulin d’Andé. Il a décroché le premier prix du concours de scénarios de courts-métrages en 2003. C’était pour J’ai pris la foudre, tourné à Evreux. Il y est revenu plus tard en tant que lauréat d’une résidence d’écriture au centre des écritures cinématographiques. Le voilà en 2015 parrain du concours qu’il a remporté il y a 12 ans. Laurent Larivière a réalisé plusieurs courts-métrages, mené différents projets avec des compagnies de danse. Il a terminé le tournage de son premier long-métrage et se consacre aujourd’hui au montage de Je suis un soldat avec Louise Bourgoin, Jean-Hugues Anglade, Anne Benoît, Laurent Capelluto.

 

 

 

Quel parrain serez-vous ?

Je viens avec des intentions de bienveillance et d’enthousiasme. Je me souviens, en 2003, lorsque j’ai déposé mon scénario, je ramais pour trouver des financements pour ce court métrage. Je désespérais. J’ai gagné le premier prix et les choses sont devenues ensuite plus faciles. Je dois beaucoup à ce lieu, le moulin d’Andé. Ce prix m’a permis de tourner mon court métrage et aussi mon long métrage. Cela a vraiment du sens de me retrouver parrain de ce concours.

 

Qu’avez-vous appris lors des ateliers de réécriture ?

Il y a tout d’abord le fait d’être en résidence pendant une semaine avec 5 auteurs qui ont chacun leur projet. Ce sont des rencontres qui débouchent sur des discussions artistiques intéressantes. Par ailleurs, nous sommes encadrés par des scriptes doctors qui sont présents pour nous aiguiller. Ils sont là pour optimiser notre travail. C’est formidable d’être face à deux personnes qui ne cherchent pas à vous imposer une grille de lecture et d’écriture mais à vous donner les moyens de faire jaillir votre spécificité.

 

Est-ce que le moulin d’Andé est un lieu inspirant ?

Quand on vient là, on ne veut plus partir. Le moulin d’Andé est un lieu chargé d’histoire. Alain Cavalier est venu tourner ici. Quand on se promène, on voit la scène du moulin de Jules et Jim. Le livre d’or contient des signatures d’Alain Delon, de Georges Perec… Tout cela rejaillit sur nous. On a donc envie d’être à la hauteur.

 

Est-ce un grand pas de passer du court au long métrage ?

Oui, c’est un grand pas. Le court métrage permet des expérimentations, des formes diverses. Il permet de trouver son propre langage. L’écriture du long s’est faite assez simplement. Cependant, la grande différence entre le court et le long reste l’enjeu financier. Quand vous embarquez dans votre histoire le CNC, une chaine de télé, la pression est plus forte et se ressent. En ce qui concerne l’artistique, les choses sont semblables mais décuplées.

 

Que raconte Je suis un soldat ?

J’avais envie de parler de la honte sociale. Que signifie revenir habiter chez sa mère dans le nord de la France lorsque l’on a 30 ans, que l’on a vécu à Paris et échoué. Louise Bourgoin joue le rôle de cette femme qui dit tout d’abord qu’elle vient en vacances. Puis, tout le monde se rend compte qu’elle ne repartira pas. Elle se retrouve mêler à un trafic de chiens avec son oncle, propriétaire d’un chenil. C’est un thriller social.

 

 

Le concours de scénario

  • La 16e édition du concours des scénarios du département de l’Eure est lancé. Ce sont des courts-métrages de fiction (pas de 15 minutes) qui doivent se dérouler dans l’Eure et comporter des scènes en extérieur.
  • Le dossier est à télécharger ici et à renvoyer avant le 20 février. A l’issue d’une première sélection, un comité désigne 6 lauréats qui bénéficieront d’un atelier de réécriture au moulin d’Andé pendant 5 jours avec un scénariste. Un jury attribue ensuite 2 prix (le 1er : 5 000 € pour l’auteur et 25 000 € pour l’aide à la production ; le 2e : 2 000 € pour l’auteur)
  • Renseignements au 02 32 59 70 06