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Concert à DSN : un hommage libre à Ferrat

Sur scène, ils sont quinze : onze chanteurs et quatre musiciens. Ils ont en commun un amour pour un répertoire. Après les chansons de Pierre Vassiliu, ces artistes de L’Océan nomade voyagent en toute liberté dans celles de Jean Ferrat. Ils les confrontent à divers univers musicaux. A découvrir mercredi 29 novembre à la scène nationale de Dieppe.

Thomas Pitiot n’a pas grandi avec les chansons de Jean Ferrat dans les oreilles. « Je l’ai même découvert très tard ». Toujours aujourd’hui, il admire cet artiste qui fait désormais « partie du patrimoine de la chanson. Ferrat était en phase avec son temps, sa société. Il s’est beaucoup engagé. Quitte à prendre des risques. Ce n’était pas le cas de tous les artistes de son époque. Dans ses chansons, il n’hésitait pas à nommer les choses, à parler des guerres de décolonisation, des médias, des chefs d’État, des groupes pharmaceutiques. Il condamnait les acteurs de la société. Je me reconnais bien dans ce parcours ».

Tant et si bien que Thomas Pitiot s’est plongé dans le répertoire de Jean Ferrat (1930-2010) avec ses amis chanteurs et musiciens et l’Océan nomade. Une autre aventure pour cette formation à géométrie musicale variable après un détour par Pierre Vassiliu. « J’ai commencé à écrire parce que je suis un amoureux de la chanson française, la chanson du XXe siècle. Il y a un lien avec une forme de militantisme. J’ai grandit en Seine-Saint-Denis où Ferrat est une référence incontournable. Certains connaissent ses titres par cœur. Il a été le chanteur officiel des communistes et touché des gens qui n’était pas forcément amateur de musique ».

En quatre chapitres, l’océan nomade traverse l’œuvre de Jean Ferrat. « Nous avons eu du mal à dissocier les différents Jean Ferrat. Nous avons essayer de faire la symbiose de tous ces centres d’intérêts. Il y a le Jean Ferrat de Ma France, un pays qu’il voit très ouvert, une terre d’accueil. Im y a aussi le Jean Ferrat de Ma Môme, une chanson dans laquelle il décrit un couple en train de construire sa vie modestement et avec beaucoup d’amour. C’est possible et c’est aussi beau ». Tous ont retravaillé les arrangements afin « d’imprimer nos identités musicales ». Les musiciens de l’Océan nomade viennent en effet des milieux de la chanson, mais aussi de la pop, du hip-hop… Diverses ambiances et esthétiques musicales qui entrent en harmonie avec des textes intemporels.

  • Mercredi 29 novembre à 20 heures à la scène nationale de Dieppe. Tarifs : de 23 à 10 €. Réservation au 02 35 82 04 43 ou sur www.dsn.asso.fr
  • Première partie : Huit Nuits