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Concert à l’Opéra de Rouen : jusqu’à Prague avec Mozart et Mysliveček

photo David Morganti

Une escale à Prague… C’est ce que proposent huit musiciens de l’orchestre de l’Opéra de Rouen Normandie mercredi 8 novembre au Théâtre des Arts. Un voyage musical en quatre étapes avec divers compositeurs tels que Mozart, Prokofiev, Klein et Mysliveček. Gagnez vos places !

Ils sont huit. Ils forment un octuor et proposent chaque saison l’exploration d’un répertoire. Pour ce nouveau rendez-vous, mercredi 8 novembre au Théâtre des Arts, les huit musiciens de l’orchestre de l’Opéra de Rouen Normandie invitent à Prague, une ville empreinte de musique. « Ce sera un concert avec beaucoup de couleurs. Deux pièces classiques vont entourer une transcription et une œuvre contemporaine », annonce Jérôme Laborde, hautbois.

Les huit musiciens reviennent à Gideon Klein (1919-1945), un compositeur mort dans les campos de concentration dont le travail a été oublié pendant quelques décennies. « Son œuvre a été redécouverte dans les années 1990. On connaissait le nom mais pas sa musique. Une grande partie a été retrouvée plus tard », rappelle le musicien de l’orchestre de l’Opéra de Rouen Normandie. L’ensemble interprète le Divertimento pour octuor à vent, « une pièce contemporaine, dense avec des passages à la fois dansants et sombres. Elle est très intéressante à travailler parce qu’elle est comporte plusieurs dynamiques de couleurs. Nous changeons souvent de caractères. Ce qui demande une certaine virtuosité », explique Jérôme Laborde.

Jeu de miroir entre Mozart et Mysliveček

Pour ce nouveau programme, les musiciens de l’orchestre de l’Opéra de Rouen Normandie ont également choisi des extraits de La Suite de Roméo et Juliette, une transcription de Sergueï Prokofiev. « Un vrai challenge ! ». Ils interprètent « les mouvements qui sonnent le mieux » et racontent l’histoire entre les Capulet et les Montaigu.

Pour cerner ces deux pièces musicales, les musiciens de l’orchestre ont sélectionné deux compositeurs. Tout d’abord, Josef Mysliveček (1737-1781). De l’artiste tchèque, ils ont préféré l’Octuor n°3 en si bémol majeur, « une œuvre courte très fraiche, légère. On pourrait croire que c’est du Mozart ». Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791), c’est justement le second compositeur. Les deux hommes qui se sont croisés à Rome alors que Mysliveček suivait des études de composition. Les musiciens reprennent la Sérénade en mi bémol majeur, une œuvre qu’ils connaissent bien. « C’est du Mozart. La partition est parfaitement bien écrite », remarque Jérôme Laborde. Ce sont deux pièces d’artistes disparus jeunes, mises en miroir pour déceler des liens esthétiques.