Concert à Rouen : GoGo Penguin, le jazz et l’electro au 106

photo Arlen Connelly
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GoGo Penguin, un groupe de jazz ? Oui mais le trio de Manchester n’hésite pas à rompre avec les traditions et les clichés. Avec trois albums, dont le dernier Man Made Object, GoGo Penguin, composé de Chris Illingworth, Nick Blacka et Rob Turner, s’est frayé un chemin parallèle en mêlant jazz, electro, diverses influences musicales et des ambiances de leur ville natale. Cette formation, certes classique (piano, contrebasse, batterie), parvient à conquérir un large public avec cette musique inventive et audacieuse. GoGo Penguin joue jeudi 11 mars au 106 à Rouen. Entretien avec Chris Illingworth, pianiste.

 

Quelles étaient vos envies lorsque vous avez commencé à composer votre propre musique ?

Au début, c’est juste quelque chose qui nous encourageait à écrire de la musique, à nous exprimer et partager nos idées avec d’autres personnes. Il y a beaucoup de liberté dans la composition de notre musique. Nous ne nous fixons pas de règles. Nous écrivons ce que nous voulons et nous disons ce que nous voulons.

 

Comment définissez-vous votre musique ?

C’est difficile de définir notre musique. Tous les trois, nous venons d’horizons musicaux différents. Nous apportons ce bagage, ces influences au groupe. C’est pour cette raison qu’il est complexe de nous mettre dans une case. Nous sommes un trio acoustique mais nous tirons nos influences de l’électronique, particulièrement d’un courant électronique influencé par plusieurs styles et genres.

 

Comment ces différentes influences se rejoignent dans votre musique ?

Cela semble être un processus naturel lorsque nous travaillons ensemble au développement de nos idées. Le fait que nous partageons quelques goûts et influences communs implique qu’il existe un socle commun. Mais c’est aussi génial d’être trois personnes très différentes. Nous pouvons apporter chacun nos personnalités.

 

Pouvez-vous expliquer le processus créatif du nouvel album ?

Depuis le début, un de nous trois apporte une idée au groupe. Et ensemble, nous la développons. C’est à peu près de cette manière que se sont écrit les titres du deuxième album, V 2.0. Ce fut quelque peu différent sur Man Made Object. Par exemple, Rob a trouvé la majorité de ses idées en utilisant des logiciels de séquençage comme Ableton ou Logic et composé des ébauches très électroniques qui nous avons ensuite interprétées ensemble de manière acoustique avec nos instruments. Cela a permis de garder l’essence de ces ébauches et de leur apporter à chacune nos personnalités individuelles. Protest est un autre bon exemple de la manière dont nous avons changé notre méthode de travail. Je souhaitais m’éloigner du piano pour voir quelles idées je pouvais trouver. J’ai fini par utiliser mon iphone. Je pense que la principale chose que nous voulions atteindre était de créer un instantané de ce que nous sommes aujourd’hui.

 

Que retenez-vous déjà de cette expérience musicale ?

C’est une question délicate car les changements sont arrivés si progressivement et si subtilement. Je pense qu’ils se lisent clairement et évidemment dans notre musique. Nous avons commencé à jouer de la musique quand nous étions assez jeunes. Nous avons grandi avec les expériences que nous avons menées. Tout cela a une influence sur notre musique. Nous essayons toujours de nous surpasser en tant qu’individu et groupe. Je suis sûr que nous progresserons encore en tant que musiciens. Nous avons sans cesse de nouvelles idées et envie d’expériences inspirantes.

 

 

  • Jeudi 11 mars à 20 heures au 106 à Rouen. Tarifs : de 24 € à 8 €. Pour les étudiants : carte Culture. Réservation au 02 32 10 88 60 ou sur www.le106.com