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Concert à Rouen : le mix acoustique et électronique de la Fabrique Nomade

photo Memo Stefanowitch

La Fabrique Nomade mélange les instruments acoustiques et les machines tout en s’imposant comme un ensemble de musique de chambre. A découvrir mercredi 31 mai à la chapelle Corneille à Rouen avec l’Opéra de Rouen Normandie. Gagnez vos places en écrivant à relikto.contact@gmail.com

Travailler à partir d’une nouvelle approche de la musique… Tel est l’objectif que s’est fixé la jeune formation, la Fabrique Nomade. Une nouvelle approche qui marie les instruments acoustiques, flûte, violon, violoncelle, et les machines électroniques. Le principe : chaque musicien possède le contrôle de son ordinateur qui prolonge son instrument. Il devient ainsi « maître du dialogue acoustique/électronique ». L’ensemble recherche ainsi « la spontanéité de la musique de chambre traditionnelle ».

Pour ce concert, donné mercredi 31 mai à la chapelle Corneille à Rouen, la Fabrique Nomade interprète La Nuit rouge (de ses paupières) de Lorenzo Bianchi Hoesch, inspiré de Vendredi ou les limbes du Pacifique de Michel Fournier. Selon le compositeur, « c’est une composition sur la solitude, traversée par un dialogue étroit entre l’instrument et son double électronique qui le suit, qui le poursuit et qui l’amplifie en créant un état d’alerte et de pression presque constant et qui nécessite une interprétation virtuose et précise ».

Au répertoire également, des oeuvres de Michele Tadini, artiste italien qui a été le premier à écrire pour la Fabrique Nomade. Il a composé des partitions aux douces atmosphères et aussi des pièces plus brutes comme Discontinous Devices In-between. « Ce duo développe un univers beaucoup plus bruité dans une thématique compositionnelle (récurrente dans le jeu électronique) interrogeant le rapport de cause à effets, de correspondance entre actions-gestes-phrasés et leurs résultats audibles. L’évolution de l’ampleur du geste est très corrélée aux résultats sonores induisant une forme en expansion depuis des petits sons aux pistons acoustiques amplifiés soutenus par une synthèse granulaire, puis des gestes rotations, jusqu’à de grands phrasés avec des gestuelles en accélérations et arrêt brusques. L’univers sonore est concret « In beetween » des phrasés alla Lachermann jusqu’à une expression rythmique plus pulsée », note le compositeur.

La Fabrique Nomade évolue ainsi dans des esthétiques contemporaines très variées qui évoluent toujours après trois années de création.

  • Mercredi 31 mai à 20 heures à la chapelle Corneille à Rouen. Tarifs : de 25 à 10 €. Pour les étudiants : carte Culture. Réservation au 02 35 98 74 78 ou sur www.operaderouen.fr