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Concert à Rouen : Pascale Picard au Zénith

photo Marc-André Mongrain
photo Marc-André Mongrain
photo Marc-André Mongrain

Elle fait un bout de chemin en France avec Toto. L’artiste québécoise, Pascale Picard, chante en première partie de leur concert mercredi 3 février au Zénith de Rouen. On a fait connaissance avec Pascale Picard, chanteuse au regard malicieux, avec le single Gate 22, issu d’un premier album, Me, Myself & us, aux accents pop folk. Retour en Europe avec non pas le deuxième, A Letter to no one, qui n’a pu sortir en Europe, mais avec le troisième, All Things pass dans lequel Pascale Picard regarde le passé avec une certaine sérénité.

 

Vous n’avez pas pu venir chanter en France après la sortie de A Letter to no one. Est-ce que ce pays vous a manqué ?

Oui, absolument. Je ne suis pas venue depuis six ans et je rends compte aujourd’hui à quel point la France m’a manqué. Pendant ces six années, je n’avais pas le droit de sortir de disques en France, ni de venir chanter. Et je voyais défiler les messages des Français sur mon Facebook. Je ne savais pas quoi leur répondre. Aujourd’hui, ce sont des retrouvailles exceptionnelles. Le public en France est généreux et très fidèle. Je ne m’attendais à avoir un tel accueil lors des concerts. Je reconnais même quelques visages.

 

Vous êtes en première partie de Toto. Quel est votre sentiment ?

Je me sens privilégiée. C’est un groupe qui n’a plus besoin d’être présenté, qui est formé de bons musiciens. Donc j’ai face à moi un public de mélomanes qui tripent sur la musique. Avant de monter sur scène, j’ai des papillons dans l’estomac.

 

 

 

All Things pass est un album très dépouillé. Pourquoi ?

Cela s’est fait naturellement. Dans le deuxième album, j’avais mis beaucoup d’arrangements. Puis, j’ai eu la chance de pouvoir composer la bande sonore de Trauma (série télévisée, ndlr) avec des versions guitare-voix. Cela a été un bel apprentissage. Je me suis aperçue qu’il n’était pas nécessaire de mettre beaucoup de trucs dans une chanson pour qu’elle soit belle. Cette expérience s’entend donc sur l’album.

 

Vous avez aussi mis davantage de nuances dans votre voix.

En fait, j’ai arrêté de fumer. Ce qui m’a permis d’utiliser ma voix différemment. D’autre part, j’ai maintenant une trentaine d’années. Ma voix a aussi évolué naturellement et l’expérience de la scène compte aussi.

 

Dans cet album, il y a beaucoup de souvenirs, de regards en arrière. Pourquoi maintenant ?

C’est peut-être la trentaine… Je me suis rendue compte que tout était temporaire, que tout passe, qu’il faire des deuils de tout cela. Il faut accepter que certaines choses n’existent plus et que d’autres fleurissent à la place.

 

 

  • Mercredi 3 février à 20 heures au Zénith de Rouen. Tarifs : de 69,70 à 49,90 €. Réservation sur www.zenith-de-rouen.com