//

Danse au Rive gauche : un couple dans Stravinsky Motel

photo Julien Piffeau

Stravinsky, le cinéma, la danse, la vidéo, les souvenirs, le couple… Il y a tout cela dans Stravinsky Motel, le nouveau puzzle chorégraphique de La BaZooKa programmé vendredi 13 novembre au Rive gauche à Saint-Etienne-du-Rouvray.

 

photo Julien Piffeau
photo Julien Piffeau

Revenir au Sacre… Cette fois avec deux pianistes Domitille Bès et Marie-Anne Faupin. Revenir au Sacre parce que La BaZooKa s’est déjà emparée de la partition de Stravinsky. « Chaque danseur nourrit une histoire avec Le Sacre du printemps. C’est l’œuvre incontournable. Nous avions déjà repris une partie du Sacre dans notre première pièce. A cette époque, nous nous étions demandés : et si un dj passait cette musique dans une boîte de nuit », rappelle Sarah Crépin de La BaZooKa.

 

Dans Stravinsky Motel, on est loin de l’univers débridée de la discothèque. La BaZooka plonge le spectateur dans une ambiance cinématographique plus mystérieuse. La musique de Stravinsky a en effet été utilisée au cinéma dans de nombreux films. « Pour nous, le rendez-vous entre Petrouchka et Psychose, Le Sacre du printemps et La Nuit du chasseur, c’est instinctif », explique Etienne Cuppens de La BaZooka.

 

Pas question de rejouer les films. La BaZooKa fait juste un clin d’œil amusant à la célèbre scène de la douche dans Psychose. Pas question non plus de « se laisser absorber par les drames de Stravinsky », remarque Sarah Crépin. « Nous avons lutté, notamment sur Petrouchka. Cela a fait émerger une légèreté, une insouciance… Ces choses que nous recherchons aujourd’hui dans notre travail. C’est certainement lié à l’actualité, à nos âges. Mais ce n’est pas si évident d’atteindre cela. Il est tellement plus facile de se laisser envahir par la pesanteur ».

 

Des fantasmes

Sur un plateau, entre le rouge et le noir, évoluent ainsi deux duos. Domitille Bès et Marie-Anne Faupin jouent à quatre mains les versions originales de Petrouchka et du Sacre du Printemps sur lesquelles interprètent Sarah Crépin et Nicolas Chaigneau des danses de salon. Le thème du couple devient ainsi récurrent dans Stravinsky Motel. Comme dans la musique de Stravinsky, la danse de Sarah Crépin mêle joie, mélancolie, désir, doute, enthousiasme…

 

Stravinsky Motel est un puzzle chorégraphique très coloré de La BaZooKa. Une nouvelle fois, cette création de la compagnie havraise est aussi surprenante que jubilatoire. On pénètre dans des souvenirs. On traverse des fantasmes. On recroise un lapin et une énorme poupée, deux personnages présents dans des spectacles précédents.

 

  • Vendredi 13 novembre à 20h30 au Rive gauche à Saint-Etienne-du-Rouvray. Tarifs : de 15 à 8 €. Réservation au 02 32 91 94 94.