Des « Destins de femmes » à la scène nationale de Dieppe

Cette nouvelle saison 2019-2020 de la scène nationale de Dieppe est marquée par plusieurs Destins de femmes. À découvrir lors de la présentation de la programmation vendredi 13 septembre.

Les femmes seront très présentes tout au long de cette nouvelle saison à la scène nationale de Dieppe. Et ce n’est pas un hasard. « Depuis vingt ans que je suis dans ce type de direction, je me sens davantage concerné par des projets menés par des femmes. On est dans des formes plus audacieuses, dans des relectures de l’histoire. Ce qui n’exclue pas d’autres projets. Le véritable intérêt reste la mixité ». Philippe Cogney, directeur de DSN, a compté : « 56 % de la programmation est assurée par des équipes féminines ».

Destins de femmes, c’est donc le thème de la saison 2019-2020. Il y a tout d’abord celui de Frida Kahlo. Claire Nebout lit la correspondance de l’artiste peintre mexicaine, mise en espace par Karelle Prugnaud. La comédienne et metteuse en scène reviendra à DSN avec Le Cas Lucia J., un portrait de la fille de James Joyce. Tatania Julien interprète une danse de résistance dans Soulèvement. Les Dakh Daughters, artistes ukrainiennes engagées, donnent un Freak Cabaret survitaminé. Julie Berès s’empare de la parole de jeunes filles et appelle à Désobéir. Les hommes se penchent également sur la vie de personnages féminins. José Montalvo a choisi Carmen. Quant à Paul Desveaux, il dresse un nouveau portrait scénique. Après Pollock, Janis Joplin, il raconte Diane Arbus, photographe américaine.

Des femmes encore… Romane Bohringer reprend L’Occupation d’Annie Ernaux. Caroline Guyot fait des œuvres de Shakespeare un festin gourmand. Les quatre acrobates du Groupe Bekkrell font leur Clinamen Show pour vivre un chaos. Laurance Henry raconte l’enfance dans en UN éclat et Marie Levavasseur, les traces de la mémoire dans Je brûle (d’être toi). Louise Emö mêle différentes paroles dans Spoken Word Tragedy.

Quelques hommes quand même…

Des femmes et également des hommes. Retour de Gabriel Saglio et Les Vieilles Pies pour un Bal des griots, de Scorpène qui devient un cancre, de Pablo Elcoq avec des Blue Covers. Jean-Pierre Vincent met en scène une pièce de Molière, Georges Dandin ou le mari confondu. Sur un trampoline, son agrès favori, Yoann Bourgeois crée une danse acrobatique, Scala. Mourad Merzouki qui fête les 20 ans de sa compagnie Käfig amuse avec la gravité dans Vertikal. Les Messagers parlent de politique dans Pièce en plastique. À ne pas manquer : Le Nid de cendres du collectif du K, magnifique épopée théâtrale.

Janvier sera le Mois de la comédie. L’Agence de voyages imaginaires raconte La Fabuleuse Histoire d’Edmond Rostand. La Martingale écrit un Abécédaire de la séduction. Heroe(s) est un projet collectif sur des citoyens aux parcours extraordinaires comme les lanceurs d’alerte, les migrants… IT Dansa interprète quatre œuvres piochées dans le répertoire chorégraphique d’Akram Khan, Lorena Nogal, Sidi Larbi Cherkaoui et Alexander Ekman.

En tout 52 propositions artistiques, dont 23 coproductions, lors de cette belle saison à la scène nationale de Dieppe, forte des bons résultats de l’année dernière avec 59 771 spectateurs, soit 500 de plus, et un taux de remplissage de 86 % (+ 3,4 %).

Infos pratiques

  • Présentation de saison vendredi 13 septembre à 18 heures à DSN, suivie du concert de Sofian Mustang. Entrée libre
  • Programmation complète sur www.dsn.asso.fr