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Un dialogue dansé pour raconter l’après-apartheid

Toyi Toyi mêle quatre témoignages de danseurs, un Français et trois Sud-Africains. Hamid Ben Mahi, chorégraphe de la compagnie Hors-Série, les fait dialoguer dans une danse généreuse. A voir mardi 28 mars à Juliobona à Lillebonne, jeudi 30 mars au Rayon vert à Saint-Valery-en-Caux et jeudi 6 avril au Rive gauche à Saint-Etienne-du-Rouvray.

 

Hamid Ben Mahi aime raconter des histoires, ses expériences. Dans Toyi Toyi, le chorégraphe de la compagnie Hors Série revient sur une belle rencontre avec trois danseurs sud-africains, Steven Mpiyakhe Faleni, Buru Mohlabane et Vusi Mdoyi, en 2012. « Ils ont grandi à Katlehong, un township de 400 000 habitants dans la banlieue de Johannesburg. Ils ont été formé là-bas. Encore aujourd’hui, ils exercent tous les trois un métier. C’est grâce à la danse qu’ils arrivent à s’en sortir« , rappelle Hamid Ben Mahi.

 

Steven Mpiyakhe Faleni, Buru Mohlabane et Vusi Mdovi sont des enfants de la rue avec des parcours, des tempéraments et des corps différents. Des corps très présents parce qu’ils ont « l’habitude de communiquer avec. C’est en eux. Le langage du corps est très important« . Tous sont des passionnés de danse. « J’ai été très touché par leur générosité, par leur façon d’être. j’ai pris une leçon de vie avec eux. Ils se lèvent et chantent, savent profiter de l’instant présent. Ce que nous ne savons plus faire« .

 

Pour écrire Toyi Toyi, Hamid Ben Mahi s’est tout d’abord inspiré des danses de ces trois interprètes. Il mêle le pantsula, le gumboots à son hip-hop et s’affranchit de tous les codes. Tous dialoguent avec Frédéric Faula, artiste de la compagnie Hors-Série. « Tout ce mélange donne quelque chose d’esthétique, de fort. C’est la nation arc-en-ciel. Nous sommes partis vivre là-bas et nous avons écrit une partie de cette pièce en Afrique du Sud. le but n’a pas été d’être seulement dans la performance. Nous avons cherché une émotion, un sens, une histoire et voulu faire voyager. Cette histoire, c’est celle de personnes qui tentent de cicatriser des blessures« , explique Hamid Ben Mahi.

 

Toyi Toyi fait un mix des cultures urbaines, partage des histoires d’hommes, de danseurs plein d’énergie et sublime la beauté du mouvement.

 

 

 

  • Mardi 28 mars à 20h30 à Juliobona à Lillebonne. Tarifs : de 19 à 5 €. Réservation au 02 35 38 51 88 ou sur http://2016-17.juliobona-lillebonne.fr
  • Jeudi 30 mars à 20h30 au Rayon vert à Saint-Valery-en-Caux. Tarifs : de 18 à 6 €. Réservation au 02 35 97 25 41 ou sur www.lrv-saintvaleryencaux.com
  • Jeudi 6 avril à 20h30 au Rive gauche à Saint-Etienne-du-Rouvray. Tarifs : de 15 à 8 €. Pour les étudiants : carte Culture. Réservation au 02 32 91 94 94.