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« Don Pasquale » à l’Opéra de Rouen

photo Lucas Falchero
photo Lucas Falchero

Don Pasquale de Gaetano Donizetti est une œuvre truculente et réjouissante. Créé au théâtre italien à Paris le 3 janvier 1843, cet opéra bouffe en trois actes rappelle L’Avare de Molière. Il y a de la comédie, du romantisme, beaucoup de sentiments dans cette intrigue comique bien maîtrisée qui est présentée du 14 au 20 mars à l’Opéra de Rouen/Haute-Normandie.

 

 

 

 

Un vrai radin

Il y des ruses et des tromperies dans ce Don Pasquale de Donizetti. Don Pasquale, un vieil avare, veut protéger sa fortune. Pour cela, il n’a pas trouvé mieux que de se marier. Ce qui lui permet aussi de déshériter son neveu, Ernesto, amoureux de Norina. Pour mener à bien sa petite affaire, il fait appel au Docteur Malatesta qui lui propose d’épouser sa sœur, Sofronia. Or, cette Sofronia n’est autre que Norina. Malatesta a réussi à la convaincre qu’il était préférable de jouer la femme capricieuse et adultère pour mieux retrouver Ernesto. Don Pasquale et Norina se marient pour le meilleur et surtout pour le pire. Le mari jaloux va tendre à son épouse un piège qui se refermera sur lui. Don Pasquale qui n’a pas découvert la complicité entre Malatesta et les jeunes amoureux comprend alors que le mariage n’est pas fait pour lui. Il n’a plus qu’à accepter l’union entre Ernesto et Norina.

 

Une pièce aboutie

photo Lucas Falchero
photo Lucas Falchero

Cette pièce pleine de rebondissements dévoile une fracture de la société entre les uns qui défendent l’ordre établi et la tradition et les autres, épris de liberté. « C’est un des opéras les plus aboutis qui ne souffre d’aucune longueur. Don Pasquale marque aussi une époque charnière. Jusqu’au milieu du XIXe siècle, on parle d’héritage, de transmission d’un patrimoine lorsque l’on évoque le mariage. Après, on va aborder une forme d’amour romantique et tragique, la passion », explique Frédéric Roels, directeur de l’Opéra de Rouen/Haute-Normandie.

L’histoire de Don Pasquale est portée par une « musique pétillante » selon Luciano Acocella, directeur musical. Cet opéra est proche dans « le style et la façon d’écrire de Rossini. Il y a une pureté de la ligne vocale ».

 

Les années 1950

Dans son travail de mise en scène, Andrea Cigni a oublié le XIXe siècle pour se plonger dans les années 1950. « J’aime beaucoup ». Norina lui rappelle Marilyn Monroe dans Les Hommes préfèrent les blondes, un film de Howard Hawks, sorti en 1953. Les costumes, les accessoires, les couleurs, les marques appartiennent à cette époque tendre et fructueuse.

 

La distribution

  • Direction musicale : Luciano Acocella
  • Orchestre de l’Opéra de Rouen/Haute-Normandie
  • Chœur Accentus/Opéra de Rouen/Haute-Normandie
  • Metteur en scène : Andrea Cigni
  • Don Pasquale : Simone del Savio
  • Docteur Malatesta : Alex Martini
  • Ernesto : Leonardo Cortellazzi
  • Norina : Anna Sohn
  • Un notaire : Jean Vendassi
  • La femme de chambre : Constance Mathillon
  • Le coiffeur/le serviteur : Cédric Veschambre
  • Le majordome : Olivier Papot

 

Les dates

  • Vendredi 14 mars à 20 heures, dimanche 16 mars à 16 heures, mardi 18 mars à 20 heures, jeudi 20 mars à 20 heures au Théâtre des Arts à Rouen. Tarifs : de 65 à 10 €. Réservation au 02 35 98 74 78 ou sur www.operaderouen.com