Elections régionales : la culture selon le PS

NMRLa Région, c’est les transports, les lycées, l’emploi, la formation professionnelle… et aussi la culture. Avant les élections qui se déroulent les 6 et 13 décembre, nous avons interrogé les candidats sur la partie culturelle de leur programme. Aujourd’hui, Nicolas Mayer-Rossignol, tête de liste du Parti socialiste et président de la Région Haute-Normandie, qui a fait de la culture un des axes forts de sa campagne et de son mandat.

 

Quels sont les atouts de la Normandie au niveau culturel ?

Ils sont nombreux et magnifiques. Quand on pense à la Normandie, on évoque les paysages, le patrimoine, l’histoire, les grands écrivains, la peinture avec l’impressionnisme. Il y aussi une culture contemporaine moderne extrêmement vive, riche, forte. Je pense aux musiques actuelles avec notamment les festivals, Beauregard, Les Papillons de Nuit, Le Rock dans tous ses états, l’Archéojazz… Il ne faut pas négliger le spectacle vivant, le théâtre avec des compagnies comme la Piccola Familia, des metteurs en scène comme David Bobée. Il y aussi l’économie du livre qui est très importante dans les deux régions. Des éditeurs et de bons écrivains sont installés un peu partout sur le territoire. On constate une belle vitalité dans l’art contemporain aves les Frac.

 

Quelles sont ses faiblesses ?

Je pense qu’il y a un manque de faire savoir. Nous ne sommes pas toujours dans les radars. Nous ne parlons pas suffisamment de ces richesses culturelles. Il est nécessaire de les faire connaître à Paris et aussi à l’international.

 

Quel sera le modèle à suivre pour cette région normande ? Est-ce celui des pôles des arts du cirque, à Cherbourg et à Elbeuf, qui ont désormais une seule directrice ?

Il n’y a pas de modèle parce que nous ne pouvons pas faire pareil partout. Pour ces deux pôles, il y avait un sens. Ce n’est pas le cas dans toutes les structures. Il ne faut pas en faire un modèle. En revanche, il faut multiplier les coopérations, avoir une dynamique pour faire rayonner cette région.

 

Après l’avoir augmenté de 16%, vous avez décidé de « sanctuariser le budget de la culture ».

Ce serait une erreur de le diminuer. La Normandie a besoin de plus de culture. C’est fondamental. Une des clés de l’avenir, c’est l’éducation et la culture.

 

Dans votre document de campagne, vous souhaitez « renforcer les grands équipements » et « accompagner les acteurs locaux ». Comment allez-vous procéder ?

Dans cette région, il y a de grands équipements et aussi des associations qui existent un peu partout sur le territoire. Il ne faut pas une dualité entre les deux. Nous avons besoin de tous les acteurs pour animer la Normandie. La Région doit les soutenir au quotidien. Sans avoir la volonté de faire de l’ingérence. Notre rôle est de construire un cadre sécurisant.

 

En faites-vous un enjeu d’aménagement du territoire ?

Oui, absolument. Quand une famille décide de s’installer à un endroit, elle regarde s’il y a de l’emploi, des services publics, des écoles, des crèches, des connexions Internet et des lieux pour sortir. C’est tout à fait majeur.

 

Vous prévoyez la création de « lieux uniques ». Quelle est leur vocation ?

Ce sont des lieux pour favoriser les transdisciplinarités, les liens, les rencontres, les échanges.

 

Comme le DATA ?

Oui. Ce sont de bons vecteurs d’attractivité. Derrière cela, il y a de l’économie, de l’emploi.

 

Que sera cette future « Cité internationale de la peinture et des arts plastiques » dans l’estuaire de la Seine ?

C’est une réflexion que nous menons depuis longtemps. L’estuaire de la Seine est le berceau de l’impressionnisme. La Normandie a inspiré de nombreux peintres. Il faut aller au delà de l’impressionnisme. Cette Cité internationale se fera en collaboration avec les musées de la région.

 

Lors de la présentation de votre programme, vous avez très vite évoqué le cinéma. Quel est votre programme ?

Nous faisons beaucoup pour le cinéma. Il existe le Pôle Image en Haute-Normandie. Il y a une structure équivalente en Basse-Normandie. Aujourd’hui, il faut aider au passage au numérique. De nombreux films sont tournés dans la région. C’est un facteur d’attractivité. Il faut accompagner.