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En transe avec Nova Materia

Pour le groupe, c’est une réelle performance. Pour le public, c’est une expérience sonore qui emmène pas loin de la transe. Nova Materia, un duo formé par Caroline Chaspoul et Eduardo Henriquez, est un des groupes à ne pas manquer lors du festival Rush qui se tient jusqu’au dimanche 26 mai à la presqu’île Rollet à Rouen.

Sur scène, il y a des tubes en acier, des pierres rondes et plates, des plaques en métal, aussi des guitares couchées et des synthétiseurs. C’est le terrain de jeu de Caroline Chaspoul et Eduardo Henriquez qui ont réuni tout un instrumentarium singulier pour jouer une musique au carrefour d’un post rock et d’une techno futuriste. C’est mystérieux, enivrant, onirique, sensuel et surtout dansant.

« La danse est l’élément qui unit tout. On peut écrire la musique la plus bizarre possible, elle devient fédératrice si on parvient à faire danser. C’est le fruit de l’expérience avec Panico. C’est le rythme, la base de l’humanité, qui donne le côté fédérateur. Dans les clubs, des personnes se retrouvent pour danser et nous aimons beaucoup cette image. C’est important. Cela fait partie de nous. Nos concerts sont une invitation à venir construire la musique ensemble. Il y a certes un apport électronique mais il ne fait pas occulter toute la partie traditionnelle. Nous produisons tous les sons. Et le public participe à cette construction de la musique. Il renvoie l’énergie que nous lui envoyons ».

Caroline Chaspoul et Eduardo Henriquez

Une immersion musicale pendant 5 mois

Caroline Chaspoul et Eduardo Henriquez ont formé le duo Nova Materia après l’aventure avec Panico, groupe post punk chilien. Ensemble, ils travaillent le son comme un peintre sa matière. Nova Materia, en concert à Rush dimanche 26 mai à Rouen, a sorti deux EP, puis un premier album, It Comes à l’automne 2018. « C’est une suite logique. On pensait cependant continuer avec des EP. Nous sommes assez ouverts à tous les types de support. Cet album nous a permis d’être dans une dynamique différente et de raconter une histoire ».

Pour composer It Comes, Caroline Chaspoul et Eduardo Henriquez se sont enfermés dans leur studio pendant cinq mois. « Nous avons effectué une immersion intense dans la musique. Nous avons consacré 100 % de notre temps à l’album. C’est assez agréable comme façon de travailler. Nous avons plutôt été habitués à être sur du long terme. Mais cela rend un peu schizophrène. Pendant ce temps-là, il n’y avait plus que la musique qui comptait. C’est assez particulier. Cela a été fusionnel.  Nous sommes allés explorer plus profondément les choses ».

It Comes commence par une Procession, tel un rite mystique, qui emmène vers une transe. Au-delà d’un travail sur le son, il y a eu la volonté pour Nova Materia de raconter cette époque contemporaine. « ce n’était pas forcément le cas auparavant. Derrière notre projet, il y a une démarche. Nous utilisons des matériaux de récupération. Rien n’est acheté. Cela amène forcément un autre langage et un changement dans la manière de jouer des instruments. Dans cela, il y a une démarche politique » et un univers fascinant.

La programmation

  • Vendredi 24 mai à 18 heures : Mr Oizo, Chloé Endless Revisions Live, Fantastic Twins, Cate Le Bon, Otzeki, Pottery, Die Wilde Jagd, Johnny and Rose
  • Samedi 25 mai à 15h30: Apparat Live, Chloé, Kelly Lee Owens, Weval, Lydia Lunch Sings Suicide feat. Marc Hurtado, Léonie Pernet, Zombie Zombie, MNNQNS, Snapped Ankles, Théo Muller, Unschooling
  • Dimanche 26 mai à 15 heures : Kompromat, Pantha du prince, Beak, Delgrès, Nova Materia, Prettiest Eyes, Chloé vs Vassilena Serafimova, Bungalow Depression

Infos pratiques