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« Entretenir l’envie de lecture »

photo Pascal Ito
photo Pascal Ito

Le festival Terres de paroles commence vendredi 16 mai à l’abbaye du Valasse à Gruchet-le-Valasse avec Mathilda May. La comédienne lit un extrait du roman de Bernard Quiriny, Le Village évanoui où les habitants se retrouvent du jour au lendemain coupés du monde et doivent faire face aux problèmes quotidiens.

 

Est-ce que la lecture à voix haute est un exercice régulier pour vous ?

Régulier, non. Cela fait la troisième fois si ma mémoire est bonne. Mais j’aime bien l’idée d’entretenir l’envie de lecture, de littérature. On peut créer un lien entre l’univers de l’auteur et le monde du spectateur.

 

Comment préparez-vous les lectures ?

La lecture est malgré tout un exercice d’interprétation. Elle est dans la lignée du travail du comédien. Pour préparer une lecture, je commence par m’immerger dans le livre. J’essaie de comprendre le rythme, la musicalité. C’est la clé de la compréhension. Il faut s’approprier le texte, l’entendre et le traduire.

 

Lisez-vous beaucoup pour vous ?

Pas assez. J’ai lu tardivement parce que j’ai un père qui est un auteur connu (Victor Haïm, ndlr). Il a ainsi été compliqué pour moi d’aborder la lecture dans mes jeunes années. J’ai mis cela à distance. J’essaie aujourd’hui de me rattraper.

 

Quel livre vous a alors réconcilié avec la lecture ?

C’est La Métamorphose de Kafka. J’ai lu ce livre entre 13 et 15 ans. Il m’a happée. J’ai un souvenir physique de cette lecture. La Métamorphose est un livre qui évoque le corps, le rapport au corps et qui faisait écho à ma formation de danseuse classique.

 

Que lisez-vous aujourd’hui ?

Cela dépend des périodes. Je lis plutôt des essais, des documentaires sur les sciences humaines, la psychologie, la philosophie. La psychologie de l’enfant m’a beaucoup passionnée.

 

Et les romans ?

C’est par période aussi. Je lis des auteurs contemporains pour être dans mon temps. Je les choisis avec le moins d’a priori possibles. Le titre est important, tout comme le résumé. Après, je pars à la découverte. Comme en musique.

 

Qu’avez-vous ressenti à la lecture du Village Evanoui de Bernard Quiriny ?

Ce que j’ai lu m’a beaucoup plu. C’est un roman fantastique avec une grande part de mystère. Lors de la lecture, nous allons baigner dans une atmosphère étrange, voire inquiétante.

 

  • Vendredi 16 mai à 19 heures à l’abbaye du Valasse à Gruchet-le-Valasse. Tarif : 5 €, 12 € les 3 lectures. Réservation au 02 32 10 87 07 ou sur www.terres-de-paroles.com
  • A 20h30 : lecture concert de La Grâce des Brigands de et avec Véronique Ovaldé et Bertrand Soulier.