Éric Boquelet sera le prochain directeur du Trianon transatlantique

Éric Boquelet prendra la direction du Trianon transatlantique à Sotteville-lès-Rouen à partir du 1er janvier 2019. Il succède à Régis Sénécal qui fait valoir ses droits à la retraite.

Il y a eu 25 réponses à l’appel à candidature à la direction du Trianon transatlantique à Sotteville-lès-Rouen. Seulement 2 femmes. Au final, c’est Éric Boquelet qui succèdera à Régis Sénécal au 1er janvier 2019. L’actuel chef de projet musique à la direction de la Culture à la Région Normandie a fait l’unanimité. « Il a compris que cette salle avait une spécificité : la chanson. Et, la chanson, c’est notre ADN. Elle aime les mots et invite à la réflexion », estime Vincent Perrot, président du Trianon.

Le Trianon transatlantique, entre 280 à 440 places, est en effet une scène conventionnée chanson francophone avec des saisons ouvertes à des artistes confirmés, ou pas, et aussi à des fidèles. « Nous n’avons pas de doute sur la capacité d’Éric à programmer. Il a une bonne connaissance de ce milieu, une volonté de travailler en réseau. Nous voulons aussi que le projet évolue, que le public rajeunisse et que l’équilibre des salles de la Métropole, entre le théâtre Charles-Dullin, le Rive gauche, l’espace François-Mitterrand à Canteleu et Le 106, soit maintenu ». 

Une « continuation évolutive »

Le Trianon transatlantique, c’est aussi une action culturelle importante dans les collèges et dans les lycées. « Nous souhaitons la développer et  nous nous interrogeons sur la possibilité de l’étendre au plus jeunes ou aux publics de la Maison citoyenne. Autre priorité : l’accompagnement des artistes. « Il n’y a pas de salle sans artistes. La mission d’Éric sera de faire émerger des talents. Il est nécessaire de nourrir cette chanson ». 

La « force tranquille » d’Éric Boquelet a aussi séduit le jury. « Il a compris qu’il fallait prendre le temps de voir, d’observer. Quand on arrive dans un lieu que l’on connaît bien, on a tendance à aller trop vite. Il n’est pas dans cette démarche ».

Aujourd’hui, Vincent Perrot ressent deux sentiments paradoxaux. Il y a tout d’abord la joie d’accueillir une nouvelle personne. « Éric a des qualités humaines, une appétence pour la chanson. Je suis sûr que nous avons trouvé la bonne personne ». Il y a aussi la tristesse de voir partir un compagnon de route qui est resté à la direction du Trianon transatlantique pendant 24 ans. « Régis, c’est un homme très agréable. C’est une douceur, une connaissance du milieu, une efficacité au travail et un pragmatisme. Je regrette qu’il s’en aille ». Néanmoins, avec cette nouvelle nomination, le président se réjouit d’une « continuation évolutive » du projet.