30 artistes exposent lors de la 9e Biennale de sculpture qui se tient jusqu’au 30 septembre aux jardins de Bois-Guilbert. Un événement marqué par un hommage à Camille Claudel.
photo Jean-Marc de Pas
Il y a deux bonnes raisons d’aller au jardin de sculpture de Bois-Guilbert. Tout d’abord pour la promenade, belle et poétique, qu’offre à tout moment de l’année cet écrin de verdure. Jean-Marc de Pas a aménagé différents espaces thématiques qui sont des hommages à la nature, des symboles de la vie. C’est un véritable lieu apaisant où l’on aime se perdre dans le labyrinthe, flâner le long de la mare, se connecter avec les cinq continents et les planètes.
Autre raison : la 9e Biennale de sculpture. Jusqu’au 30 septembre, le parc accueille une centaine de pièces de 30 artistes. Cet événement met en lumière la création contemporaine. Les œuvres dialoguent avec celles de Jean-Marc de Pas et trouvent une place toute naturelle dans ce lieu superbe. Les sculptures se devinent entre deux arbustes, s’imposent dans une allée, ponctuent cette flânerie délicieuse.
La nouvelle Biennale permet de retrouver des artistes fidèles et aussi des sculpteurs qui font leur entrée au jardin de Bois-Guilbert. Jean-Pierre Lartisien amuse toujours avec son bestiaire en ferraille. William Noblet trouble avec des installations à la fois imposantes et légères. Fanny Ferré crée des personnages empreints d’une profonde humanité. Tout comme ceux, plus fragiles, de Marc Petit. Avec ses bois et dérivés, Nicolas Alquin parvient à sculpter des figures qui imposent un silence.
La Biennale rend également un hommage à Camille Claudel (1864-1943) quelques jours avant l’ouverture du premier musée Camille-Claudel à Nogent-sur-Seine. Elle présente quatre œuvres, prêtées par Reine-Marie Paris, sa petite nièce. Cette sculptrice a été très souvent rejetée par sa famille et par les artistes. Pourtant son talent n’a jamais été remis en cause et son parcours artistique a été des plus formidable. A voir donc quatre bronzes : La Vieille Hélène, La Femme accroupie, si évocatrice, Les Causeuses et La Valse, une œuvre d’une légèreté et d’une sensualité surprenantes.
- Jusqu’au 30 septembre, du mercredi au dimanche de 14 heures à 18 heures aux jardins des sculptures à Bois-Guilbert.
- Tarifs : 7 €, 4 €, gratuit pour les enfants de moins de 6 ans. Renseignements au 02 35 34 86 56 ou sur www.lejardindessculptures.com
