Alain Alquier présente jusqu’au 8 janvier ses Bois de vie au centre d’art contemporain de la Matmut à Saint-Pierre-de-Varengeville. Une exposition qui réunit peintures, dessins, sculptures et vitraux.
Le point de départ : le cep de vigne. Alain Alquier habite dans le Gers, dans le sud de la France. « Mon atelier se situe au milieu des vignes. Alors le cep, je le connais par cœur ». Il l’a beaucoup photographié. L’artiste peint depuis très jeune. Jusqu’à quelques années, il s’était orienté vers la peinture minimale. « A un moment, j’ai eu envie de revenir au sujet. J’ai ressenti le besoin de me rapprocher de la nature. Un jour, alors que je me promenais, je me suis aperçu que j’avais mon sujet devant mes yeux. Un cep, c’est banal. C’est juste une liane qui s’élève vers le ciel ».
Des lianes qui se croisent pour former des croix. Il n’y a rien de religieux dans le travail d’Alain Alquier. Même si certains peuvent y avoir des crucifixions ou des descentes de croix. « Il ne faut pas oublier que la croix est un symbole apparu bien avant l’époque chrétienne. Elle est la réunion du ciel et de la terre, de l’est et de l’ouest ». Alain Alquier traverse également une partie de l’histoire de l’art.
Avec le peintre, dans cette série de toile entamée en 2013, le cep devient un corps qui se tord, en lutte, en souffrance. On passe ainsi de la figuration à l’abstraction. Il y a beaucoup de tension dans le travail d’Alain Alquier. Dans les corps surtout. Il y a aussi une certaine puissance qui se dégagent des contrastes entre obscurité et transparence.
- Jusqu’au 8 janvier, tous les jours du mercredi au dimanche, de 13 heures à 19 heures, au centre d’art contemporain à Saint-Pierre-de-Varengeville. Entrée libre. Renseignements au 02 35 05 61 73 ou sur www.matmutpourlesarts.fr
- Visite commentée les 4 et 18 décembre à 15 heures
- Atelier pour les enfants les 3 et 17 décembre à 14 heures
