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Exposition au CAC : le monde selon Vladimir Skoda

photo Arnaud Bertereau
photo Arnaud Bertereau

Vladimir Skoda est un charmeur, un artiste au parcours très riche, surtout un passionné de sciences. Les mathématiques, la physique, l’astronomie, il aime ça et il emprunte quelques théorèmes et lois pour construire une œuvre singulière. Vladimir Skoda, né à Prague, travaille avec les lignes, les courbes, sculpte des formes géométriques, préfère les sphères. L’acier reste son matériau de prédilection. Il le maîtrise à la perfection. Il le polit ou lui laisse des aspérités, alterne les parties mâtes et réfléchissantes. Il joue avec les phénomènes optiques et les contractes. Résonances des contrastes : tel est le titre de l’exposition que Vladimir Skoda présente avec Nathalie Leroy Fiévée jusqu’au 3 janvier au centre d’art contemporain de La Matmut à Saint-Pierre-de-Varengeville. L’œuvre de Vladimir Skoda, à placer dans l’art conceptuel, est le reflet d’un monde dans lequel on perd tout repère pour se retrouver la tête dans les étoiles.

 

D’où vient cette passion pour les sciences ?

Quand j’étais à l’école, je n’étais pas doué pour les langues. J’avais du mal à les apprendre. Encore aujourd’hui, j’essaie de progresser mais ce n’est pas facile. Cela s’entend. Je n’avais pas non plus l’oreille musicale. En revanche, j’avais certaines prédispositions pour les mathématiques et la physique qui me passionnaient, me fascinaient. Quand j’ai commencé les études d’art en France, je ressentais une certaine nostalgie pour ces matières. En fait, celles-ci m’ont guidé dans mon travail. Tout comme l’astrophysique. Là, je ne suis pas un spécialiste, seulement un amateur.

 

skodaPourquoi ces matières vous fascinent ?

Ce sont des matières qui ne cessent d’étonner. Parce qu’elles permettent des recherches sur l’essence des choses. Et j’aime regarder les belles choses. C’est essentiel pour moi d’essayer de comprendre d’où ça vient. Ce qui me fascine aussi est le fait que la science avance avec des découvertes.

 

Aujourd’hui, vous maîtrisez la matière de vos œuvres. Est-ce que cela reste néanmoins un combat ?

C’est toujours un combat physique quand on doit forger la matière. J’ai commencé avec un marteau pilon. Quand j’ai voulu travailler sur la sphère, j’ai dû tout remettre en question pour trouver la forme la plus parfaite, le moyen de la polir… Le mouvement est presque venu en même temps. Au début, je me suis davantage orienté vers l’intérieur de la matière. Après, je suis devenu extraverti et je me suis tourné vers l’extérieur de la matière.

 

  • Jusqu’au 3 janvier, du mercredi au dimanche, de 13 heures à 19 heures au centre d’art contemporain de la Matmut à Saint-Pierre-de-Varengeville. Entrée libre. Renseignements au 02 35 05 61 73 ou sur www.matmutpourlesarts.fr
  • Visite commentée de l’exposition : les dimanches 29 novembre, 13 et 27 décembre à 15 heures. Gratuit
  • Ateliers pour les enfants : les samedis 28 novembre, 12 et 26 décembre à 14 heures. Gratuit. Inscription au 02 35 05 61 71.