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La compagnie Day-for-night fait le choix de désobéir

photo Luc Arasse

Le temps fort Poésie et politique commence mardi 13 novembre avec la création de la compagnie Day-for-night. Désobéir, le monde était dans ordre-là quand nous l’avons trouvé est présenté mardi 13 novembre au Drakkar à Neuville-lès-Dieppe.

photo Luc Arasse

Désobéir, c’est une des actions qui interrogent Anne Monfort. Désobéir pour être en accord avec ses valeurs. Même s’il faut adopter un comportement hors la loi. Comme venir en aide aux migrants. La menteuse en scène de la compagnie Day-for-night évoque le délit de solidarité dans cette nouvelle création présentée mardi 13 novembre à la scène nationale de Dieppe dans le cadre du temps fort Poésie et politique.

Anne Monfort s’est penché sur l’histoire de Rob Lawrie, un bénévole humanitaire britannique, originaire de la banlieue de Leeds, qui a tenté de sauver une fillette afghane de l’enfer de Calais. « Son procès a été très médiatisé. Je me suis cependant intéressé à son cas parce qu’il y a eu pour la première fois une requalification des faits. Comme Monsieur Tout le monde, il a eu un geste généreux. Il a tenu un discours peu construit pour expliquer son action. Et il a été condamné pour un non-respect du code de la route ».

30 ans de désobéissance

Dans Désobéir, le monde était dans cet ordre-là quand nous l’avons trouvé, Anne Monfort raconte ce procès. Sur scène, il y a Rob Lawrie, son avocate et la juge. Cette première partie documentaire et réaliste précède une forme plus poétique. Les trois comédiens portent la parole de Mathieu Riboulet, celle écrite dans le roman, Entre Les deux, il n’y a rien. « On plonge dans les années 1970, en Italie à cette époque violente. On est dans un endroit très subjectif parce que l’engagement est un endroit subjectif et personnel. Faut-il des morts pour savoir qui nous sommes, ce que nous voulons défendre. Trois personnages relatent des formes de désobéissance intimes » et font un pas dans le temps pour se retrouver au XXIe siècle et proposer une revue de presse du jour dans un décor mouvant.

Dans Désobéir, Anne Monfort parle d’un monde dans lequel « on ne comprend pas tout », de la question de la solidarité, donc de politique.

 

Infos pratiques

  • Mardi 13 novembre à 20 heures au Drakkar à Neuville-lès-Dieppe. 
  • Tarifs : de 23 à 10 €. 
  • Réservation au 02 35 82 04 43 ou sur www.dsn.asso.fr