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La famille à la loupe

cottencon_fanny_1Sa voix douce se révèle un formidable guide pour emmener les spectateurs vers des mondes imaginaires. Elle berce, apaise et pique aussi aux bons endroits. Fanny Cottençon, comédienne au théâtre, au cinéma et à la télévision, est de retour samedi 25 et dimanche 26 mai à Terres de Paroles. Un retour qu’elle savoure en préparant les trois lectures. « C’est un grand plaisir. J’adore les lectures publiques. Le festival Terres de Paroles parle bien de ce que j’aime faire. C’est un travail parallèle au théâtre qui permet une transmission directe de la parole. Lors des lectures, il m’est arrivé des choses sublimes. Beaucoup me disent qu’ils entendent le texte différemment, que les mots font écho d’une autre manière dans leur cœur, dans leur corps et dans leur sang. C’est très intéressant ».

L’actrice qui sera en juin prochain à l’affiche du film de Marion Vernoux, Les Beaux Jours, lira trois histoires de famille. « Le seul point commun : elles ont été écrites par trois femmes. C’est déjà pas mal. Je suis assez sensible à la littérature féminine. Au théâtre, on ne croise que des hommes ». Ces trois femmes décrivent la famille avec un regard très personnel. Tout d’abord, dans Cherchez la femme, Alice Ferney passe à la loupe les faits, les gestes, les ressentis d’un fils, de sa mère, de son épouse, de son père… Un jeune homme a été un enfant chéri par ses parents. Plein de charme, doué, il se lasse pourtant très vite de tout.  « C’est un livre très important parce qu’il aborde le sujet de la transmission familiale, de la construction d’un enfant. La filiation n’est pas seulement une question de généalogie. C’est ce que disait Freud. Pendant la lecture, c’est ce que je vais faire entendre : l’importance des relations entre les parents et un enfant dans la construction d’un être », commente Fanny Cottençon.

Changement d’univers avec Un Avenir de Véronique Bizot : « c’est très drôle et irrésistible ». L’auteur écrit sur un frère qui plonge malgré lui dans l’histoire familiale. Dans Tout s’est bien passé, Emmanuèle Bernheim pose un regard tendre sur son père qui ne souhaite plus vivre après un accident cérébral et qui lui demande de l’aider à mourir. Selon la comédienne, « c’est une écriture plus froide, clinique, concrète. Elle raconte simplement les faits mais c’est très fort ».

Pour chacun de ces lectures, Fanny Cottençon donnera à entendre des extraits de ces romans en respectant « le rythme propre de chaque auteur ».

 

  • Cherchez la femme d’Alice Ferney samedi 25 mai à 20h30 au théâtre en Seine à Duclair
  • Un Avenir de Véronique Bizot dimanche 26 mai à 16 heures à l’abbaye de Jumièges
  • Tout s’est bien passé dimanche 26 mai à la salle Marcel-Vot à Duclair

Tarif : 5 €. Réservations au 02 32 10 87 07.