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Le Courtivore à l’Ariel : une satire sur le capitalisme

Il reste encore huit courts métrages à découvrir pendant le Courtivore. Le festival du court métrage les dévoile mercredi 30 mai lors du troisième acte au cinéma Ariel à Mont-Saint-Aignan. Pablo Muñoz Gomez présente Kapitalistis, une satire sociale.

Il a été maintes fois récompensé pour son premier court métrage. Pablo Muñoz Gomez a écrit un conte de Noël sur fond de crise économique. Présenté lors du troisième acte du Courtivore, mercredi 30 mai, Kapitalistis raconte l’histoire d’un père grec, immigré en Belgique, pour s’assurer un salaire décent. Pas vraiment puisqu’il a juste de quoi survivre avec son métier de livreur de pizzas. Quand son fils lui dit que le père est un capitaliste parce qu’il « apporte des jouets aux enfants riches et des pulls aux plus pauvres », il va trouver tous les moyens pour gagner davantage d’argent et offrir le cadeau rêvé à son garçon.

L’idée de Kapitalistis est venue après la rencontre avec des immigrés venus du sud de l’Europe, de pays africains et du Moyen Orient lors de cours d’intégration en Flandres en Belgique. « Ces hommes ont quitté leur pays à cause de la crise économique. Ils étaient là pour trouver un travail afin de garder leur dignité en tant que père ». Pablo Muñoz Gomez a réalisé un documentaire Intégration Inch’allah avant un court métrage aux situations cocasses. « J’avais envie de m’amuser avec ce système économique absurde, arriver à en rire sans perdre la nature du sujet ». 

Il y parvient en démontrant avec un humour grinçant l’aliénation des êtres humains au capitalisme. « Nous sommes tous dedans. Il conditionne nos vies et nous ne pouvons pas avoir du recul. Le plus grave dans tous cela, c’est que le capitalisme n’a aucune considération pour l’humain. Il est mathématiquement calculateur. Cela me révolte. Comme  il n’est pas installé par la loi, il est possible de le changer ».

Un réalisateur engagé, Pablo Muñoz Gomez ? Ce n’est pas que le qualificatif qu’il préfère. Le réalisateur aime porter des regards sur des sujets de société, des thèmes universels dans ses films. Outre des projets d’écriture de scénarios pour la télévision, il a aujourd’hui en tête la réalisation d’un long métrage. Il y travaille.

 

 

 

Le Courtivore, acte 3

  • Nuit Debout de Jean-Charles Paugam, fiction
  • 5 Ans après la guerre, de Samuel Albaric, Martin Wiklund et Ulysse Lefort, animation-documentaire
  • Kapitalistis de Pablo Munoz Gomez, fiction
  • Avaler Des Couleuvres de Jan Sitta, fiction
  • Nachstuck d’Anne Breymann, animation
  • FeKalb Elementary de Reed Van Dyk, fiction
  • Amos Beauty des Frères Lazer, fiction-documentaire
  • Bye Bye Les Puceaux de Pierre Boulanger, fiction
  • Mercredi 30 mai à 20 heures au cinéma Ariel à Mont-Saint-Aignan. Tarif : 4 €.
  • La finale se déroule vendredi 8 juin à 20 heures à l’Omnia à Rouen. Tarif : 5 €.