Le Courtivore à Rouen : Alexis Michalik en finale

alexis michalikLes trois actes sont passés. Le Courtivore, festival rouennais dédié au court métrage, organise sa finale mercredi 3 juin à l’Omnia. Restent en compétition neuf films dont Au Sol d’Alexis Michalik. Le titre d’un de ses textes lui va parfaitement. C’est un véritable Porteur d’histoires. Alexis Michalik est un auteur prolixe, un scénariste, un comédien, un metteur en scène qui a beaucoup d’imagination. Il y a de la créativité et de l’émerveillement dans les spectacles de ce jeune artiste, couronné de deux Molières. Alexis Michalik est désormais réalisateur. Il signe Au sol, un premier court métrage tourné dans l’aéroport de Marseille. Une jeune femme, Evelyne, doit partir à Londres avec son bébé pour l’enterrement de sa mère. Or, elle a oublié son livret de famille… Au Sol fait partie des films qui ont été les plus remarqués lors de ce Courtivore.

 

Vous avez annoncé votre venue à la finale du festival du Courtivore.

Oui, je serai présent. Cela m’arrive de temps en temps de me rendre dans les festivals. Au Courtivore, j’aime bien le côté concours, l’idée de la finale.

 

Est-ce que la réalisation est une suite logique dans votre parcours ?

Oui, c’est une suite logique. J’aime bien raconter des histoires. Et j’avais envie de tester un autre cadre que le théâtre. Je voulais un récit court, suffisamment prenant afin qu’il garde une réelle force. Je ne voulais surtout pas une histoire déclinable en version longue. Un jour, je suis tombé sur ce fait divers. J’ai été suffisamment ému à la lecture des trois pages pour considérer que cette histoire pouvait devenir un court métrage. Surtout qu’elle était universelle. Tout le monde peut se retrouver dans les personnages.

 

Il y a un réel suspense dans cette histoire qui évoque aussi toute l’absurdité d’un système.

Au Sol est une métaphore de plein de choses. Chaque individu peut être confronté à un blocage, à la machine de l’administration. Cela peut arriver à n’importe qui d’avoir besoin d’obtenir gain de cause. Une jeune hôtesse va aider Evelyne et aller au delà du règlement.

 

 

 

Est-ce que cette nouvelle aventure artistique s’est déroulée comme vous l’imaginiez ?

Cela m’a énormément plu. J’avais une super équipe. J’ai aussi beaucoup apprécié toute l’aventure dans les festivals. C’est tout aussi prenant et riche.

 

Est-ce qu’être réalisateur s’avère une bonne place ?

Oui, c’est une super place. J’ai adoré. C’est très agréable d’emmener une équipe avec soi. Il a fallu cependant deux ans de préparation pour adapter le scénario, trouver une boîte de production, réunir l’argent…

 

Et faire le casting ?

J’ai tourné avec deux filles qui ont déjà travaillé avec moi au théâtre. C’était parfait pour moi. Evelyne El Garby Klaï et Stéphanie Caillol étaient à 150 % pour moi, heureuses d’être là. Ces deux comédiennes ont la rigueur du théâtre et l’amour du cinéma.

 

Le prochain film sera-il un court ou un long métrage ?

Ce sera un long et une comédie de trentenaire. Il est en préparation. Nous sommes à l’étape du financement.

 

Et au théâtre ?

Les projets continuent. Je suis en phase d’écriture et de préparation. Je prépare, je prépare.

 

 

En finale :

  • Bang ! Bang ! de Julien Bisaro
  • Smart Monkey de Vincent Paronnaud et Nicolas Pawlowski
  • People are strange de Julien Hallard
  • Un Luchador dans le placard de Jean-Baptiste Lerosier
  • Maîtresse d’Ollivier Briand
  • Au Sol d’Alexis Michalik
  • Où je mets ma pudeur de Sébastien Bailly
  • La Couille d’Emmanuel Poulain-Arnaud
  • Me + Her de Joseph Oxford