Le Courtivore : Julien Hallard filme le sosie de Morrison

Avec Le Courtivore, le cinéma se regarde en format court. Dédié au court métrage, le festival qui entame mercredi 13 mai à L’Ariel à Mont-Saint-Aignan sa quinzième édition projette sept films complètement différents dans leur genre et leur esthétique. La sélection comprend notamment People are strange de Julien Hallard, une comédie déjantée.

 

people are strange2La quête d’identité reste le sujet récurrent dans les productions de Julien Hallard. Le réalisateur et scénariste qui a grandi à Lisieux aborde le sujet à nouveau le sujet avec un humour décalé dans une comédie originale.

 

People are strange, titre des Doors et un film de 20 minutes programmé lors de l’acte I du Courtivore, raconte l’histoire d’un héros tragi-comique. Julien (Franc Bruneau) se considère comme le sosie de Jim Morrison. En fait, pas tant que cela. Ce personnage loufoque se retrouve ainsi dans des situations burlesques. Pour gagner sa vie, il amuse les touristes venus se recueillir sur la tombe de leur idole au cimetière du Père-Lachaise à Paris. Il en profite pour draguer les filles, plutôt de manière maladroite. Un jour, Julien apprend que la dépouille de Jim Morrison va être rapatriée en Californie. Il décide avec son ami Aldo (Estéban) de la voler…

 

Adolescent, Julien Hallard était un fan de Jim Morrison. « J’aimais cette figure de poète maudit qui brûle la chandelle par les deux bouts. Comme Kurt Cobain. En grandissant, je me suis détachée de l’image de l’icône. J’aime beaucoup ses chansons, sa voix ».

 

Dans ce film à l’esthétique des années 1970, Julien Hallard va au delà des clichés. « Ces personnes qui veulent être des sosies, qui veulent comme les autres sont très attachantes. Oscar Wilde disait : sois toi-même parce que tous les autres sont déjà pris. Au fond, Julien est un timide. Il n’a pas confiance en lui. Il a besoin d’amour, de devenir un homme. Or, le véritable amour, on le trouve quand on se trouve soi même ».

 

People are strange est le sixième court métrage de Julien Hallard, passionné de musique et photo. « C’est une manière de faire ses classes. En réalisant des courts métrages, on raconte de petites histoires. On part à la recherche de son style. On travaille pour le futur. Le court est l’antichambre du long ». Julien Hallard a terminé l’écriture de son premier long métrage. Ce film revient sur un épisode sportif. En 1969, des filles habitant Reims ont constitué une équipe de football et ont voulu imposer le foot féminin à la fédération française. De véritables pionnières puisque personne, surtout les hommes, ne voulaient reconnaître leur pratique sportive.

 

 

  • Mercredi 13 mai à 20 heures à L’Ariel à Mont-Saint-Aignan. Tarif : 3 €, 8 € le Pass festival.
  • Programme complet : ici