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Le disco, souvenez-vous

Le disco a indéniablement marqué les années 1970. D.I.S.C.O. fait revivre cette période à travers l’histoire d’une jeune fille qui devient millionnaire et rêve de fête et de paillettes. C’est vendredi 7 février au Zénith de Rouen et samedi 8 Février au Zénith de Caen. Retour sur un phénomène musical.

 

Qui n’a pas dansé sur du disco ? La liste des tubes est longue tant la production a été importante. Ce pan de l’histoire musicale commence au début des années 1970 aux Etats-Unis. La soul de Philadelphie évolue, devient plus dansante, plus orchestrée et plus grand public grâce au nouveau rythme d’un batteur américain. Earl Young use du sliding hi-hat et invente le Four on the floor (le rythme du disco), adopté par de grosses formations de cuivres et de cordes, comme MFSB.

 

 

Cette nouvelle musique est tout d’abord interprétée, enregistrée dans les studios pour être diffusée sur quelques radios et dans les discothèques underground où se concentrent les homosexuels et les rejetés de la société américaine. Dans ces lieux, on danse, on fait la fête et on oublie le quotidien.

Dès 1974, plusieurs disques de proto-disco, George Mc Crae, Rock Your baby, Hues Corporation, Rock the boat, Gloria Gaynor, Never can say goodbye ou de Philly soul, MFSB, The Sound of Philadelphia, sortent et annoncent ce nouveau rythme déjà prisé des minorités ethniques (latinos et afro-américaines) et sexuelles. Titre emblématique de ce début du disco : Love to love you baby de Donna Summer, une chanson ô combien sulfureuse, à la fois sensuelle et sexuelle, qui exprime la volonté d’une société à la recherche d’un hédonisme.

 

 

Arrivera ensuite sur les ondes, Village People, un groupe fabriqué de toute pièce, par deux Français, le producteur Henri Belolo et le compositeur Jacques Morali. Ils réunissent dans une même formation quatre personnages : l’indien, le cow-boy, l’ouvrier et le motard, symbole de la société américaine et du mouvement gay. Même histoire pour Boney M produit par l’Allemand Frank Farian qui confie ses titres à un danseur, Bobbie Farrell, et trois chanteuses plutôt séduisantes.

 

 

Le disco est un phénomène musical aux Etats-Unis. Néanmoins, si le côté pile est coloré, joyeux, extravagant, le côté face s’avère bien plus sombre. Celui-ci est décrit dans Saturday Night Fever, sorti en décembre 1977. On y voit un John Travolta hyper sexy qui fait fondre au moindre déhanchement sur les compositions des Bee Gees mais surtout une jeunesse mal dans sa peau qui s’exprime avec violence.

 

 

L’Europe ne va pas rester sourde à ces rythmes alors branchés. Cerrone, Patrick Hernandez surfent sur la vague. Tout comme Claude François avec Alexandrie Alexandra et Magnolia for ever.

 

 

Le disco, on l’aime, on le savoure. Et on sort beaucoup d’albums. Jusqu’à saturation. Une campagne anti-disco organisera le 12 juillet 1979 la destruction de disques lors d’un grand feu au Cosmikey park à Chicago. Le disco n’en est pas mort pour autant. Il s’enrichira grâce aux nouvelles technologies et nourrira la house music quelques années plus tard.

 

  • La première utilisation du mot disco parue est visible dans un article de Vince Aletti le 13 septembre 1973 dans Rolling Stone magazine intitulé Discotheque Rock 72: Paaaaarty ! Le DJ américain Terry Noël utilisait déjà le terme dans les années 60 lors de ses soirées même si le style n’existait pas encore.