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Le Quatuor Yako aux Musicales de Normandie

C’est à Bolbec que s’installent Les Musicales de Normandie mardi 9 juillet. Le jeune Quatuor Yako y interprète des œuvres de Haydn, Beethoven et Mendelssohn.

« C’est un mariage à quatre ». Dans cette famille musicale, il y a Ludovic Thilly, Pierre Maestra, Vincent Verhoeven et Alban Lebrun, tous d’anciens élèves du conservatoire national supérieur de musique de Lyon réunis dans le Quatuor Yako. Outre leur amitié, ces musiciens partagent une passion infinie pour le quatuor à cordes. « C’est un répertoire énorme. La forme du quatuor a inspiré de nombreux compositeurs, de Haydn jusqu’à des artistes contemporains. Il existe ainsi des partitions de toutes les époques et de toutes les cultures. Ce sont de plus des œuvres complètes », remarque Alban Lebrun, violoncelliste.

Le Quatuor Yako traverse toutes les époques. « C’est passionnant de faire état de ce qui a été composé et d’essayer de comprendre ce que ces artistes ont voulu exprimer. Nous restons humbles face à ces créateurs qui sont de vrais monstres ». À cela s’ajoute la création de pièces de compositeurs d’aujourd’hui, comme Isabelle Fraisse, Tom Bierton, Philippe Racine… Pour le concert des Musicales de Normandie, le Quatuor Yako a choisi des œuvres classiques et contrastées de trois compositeurs allemands, comme Le Cavalier de Haydn (1732-1809), « le père du quatuor à cordes », le quatuor op.18 de Beethoven (1770-1827) et le quatuor op. 80 de Mendelssohn (1809-1847). 

En quelques années, le Quatuor Yako s’est forgé une solide réputation d’ensemble audacieux. « Nous travaillons tous les jours. Nous commençons par travailler une œuvre chacun de notre côté. La première répétition s’effectue sans instrument. Nous discutons de l’œuvre, de notre ressenti. Nous avons vraiment besoin de ce temps d’échange pour trouver une même respiration, un même élan. C’est après que nous jouons ensemble ».

Alban Lebrun

Se réunir avec un même langage ne signifie pas effacer quatre personnalités. « Nous nous apportons beaucoup les uns et les autres ». Notamment pour trouver le son du quatuor. « Cela prend du temps. C’est même une recherche qui ne se termine jamais. C’est surtout beaucoup de plaisir. On tente de se mêler, de se fondre ou de s’éloigner. Tout dépend en fait de ce que l’on recherche ». Leurs projets ? Les festivals d’été, puis un enregistrement du Quintette de Schubert avec le violoncelliste Walter Grimmer et un programme de quatuor à cordes et koto avec Mieko Miyazaki.

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