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« Les images pour le côté glam »

photo Fiona Torre
photo Fiona Torre

Entrez dans le monde Möö… C’est ouaté, coloré, chaud, exotique, naïf. Les ambiances peuvent être envoûtantes ou euphorisantes. C’est tout l’univers de Moodoïd, mi-enfantin, mi-romanesque, imaginé par Pablo Pandovani, guitariste de Melody’s Echo Chamber, qui jongle aussi bien avec ce pop psychédélique qu’avec les images. On rêve sur Je suis la montagne, on danse sur De Pure Folie. Moodoïd joue vendredi 17 octobre à Ouest Park au Havre.

 

Vous avez un père jazzman. Vous souvenez-vous à quel moment vous vous êtes tourné vers la pop ?

J’ai formé mon premier groupe au collège. Depuis mon enfance, j’ai toujours été attiré par le côté théâtral et l’univers pop. Après mes études de cinéma, j’ai développé un univers surréaliste dans mes courts métrages, dans les clips que j’ai réalisés. Pour ce projet, Moodoïd, j’avais envie d’images pour le côté glam.

 

L’esthétique de ce projet est très marquée.

Cela est lié à l’époque durant laquelle j’ai grandi. J’ai écouté The White Stripes, The Strokes, Daft Punk qui effectuent un réel travail visuel. Donc mon éducation est fortement imprégnée de tout cela. Pour moi, la musique est indissociable des images.

 

 

Pourquoi vous êtes-vous éloigné du cinéma ?

Je ne me suis pas vraiment éloigné du cinéma. Cependant, réaliser un film prend beaucoup de temps. Le cinéma est un milieu fermé pour les jeunes réalisateurs. Il n’existe pas de réalisateurs âgés de 20 ans. A cet âge-là, on est soit régisseur, soit assistant réalisateur. Ce sont des postes qui ne me plaisent pas. Je me suis alors tourné vers la réalisation de clips. J’y reviendrai plus tard. Je fais les choses par étape.

 

Quel cinéma vous intéresse ?

J’ai été marqué par le cinéma burlesque, par le mouvement surréaliste. J’ai toujours été attiré par le travail de Švankmajer, de Michel Gondry. Ce sont des univers très forts. Dans le cinéma, j’aime être surpris.

 

Dans cet univers visuel, les costumes tiennent une place importante.

Il n’y a pas de limite dans le costume. Cela permet d’accentuer des personnalités, de créer des personnages, de créer quelque chose de spontané, de très naïf.

 

Est-ce que vous avez une approche instinctive de la musique ?

La musique correspond à des moments, des émotions. Il y a en effet une démarche organique, quelque chose de très enfantin. J’ai envie de m’adresser aux enfants. J’ai aussi envie que cela puisse être drôle, léger. Ensuite, il y a une idée de partage, de rencontre. Je fais intervenir des musiciens. J’aime cette idée que la musique doit être vivante.

 

 

Pourquoi vous présentez-vous sur scène comme une sorte de gourou, entouré de musiciennes ?

Il y a en effet une idée d’un gourou. J’ai été marqué par David Bowie. Dans chacun de ses clips, il apparaît comme un nouveau personnage, un nouveau héros. J’aime bien ce côté mystique, mystérieux, sexuel.

 

 

La programmation de Ouest Park

  • Vendredi 17 octobre : Vitalic, Brodinski, N’To, Carbon Airways, Moodoïd, Agoria, Salut c’est cool
  • Samedi 18 octobre : Selah Sue, Danakil, Electro Deluxe, Bombay, Show Pig, Birth of joy, The Bellrays, Fakear
  • Dimanche 19 octobre : Vunderbar, Nino, Bamboo for Chopsticks, Vincent Lanouvel

 

Infos pratiques

  • A 20 heures sous chapiteau, fort de Tourneville au Havre. Tarifs : 24 €, 20 €. Dimanche à partir de 13 heures. Concerts gratuits. Réservation sur www.ouestpark.com