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Les livres de Ronel

Le Rêve de l’escalier a inspiré Christophe Ronel. Le peintre rouennais a réalisé pour la librairie une planche qu’il vient dédicacer samedi 18 octobre. Une occasion de parler avec lui de peinture et aussi de littérature.

 

Ronel chat« J’ai toujours été un littéraire. Je suis un obsédé du livre ». A tel point que Christophe Ronel s’est interrogé à un moment : écriture ou peinture ? On le sait, l’artiste rouennais a choisi la peinture. « Je me dis qu’il faut de l’épaisseur pour écrire. Il faut avoir un vécu ». Il n’a cependant pas renoncé à l’écriture. « J’ai toujours été stimulé par le contact avec le monde de l’écriture ». Christophe Ronel a en effet multiplié les collaborations avec des écrivains. « Il y a eu notamment plusieurs échanges avec le romancier Eric Chevillard ».

L’écriture n’est pas absente du travail du peintre. Il a écrit quelques préfaces, se penche aujourd’hui sur une postface sur le thème de la maladresse à travers l’art brut. « Je continue à mettre des choses en forme. Il vaut mieux que cela reste sous un angle narratif. Je pense à des textes courts qui peuvent accompagner des peintures. Peindre me ramène aux mots ». Une évidence en fait puisque ses œuvres sont des voyages, racontent de multiples histoires.

 

Un fan de Giono

Christophe Ronel est un grand lecteur. « Certains ont un livre de chevet. Moi, j’ai une pile de livres au pied de mon lit. Le plus régulièrement possible, j’ai le nez dans les bouquins. On trouve des trucs incroyables en littérature ». L’artiste recherche des ambiances, se documente encore et toujours sur la peinture, aime « les histoires qui l’emmènent ».

Dans ses lectures, Christophe Ronel, grand voyageur, a ses périodes, comme en peinture. « Adolescent, j’étais fan de Giono. Vraiment fan comme d’un chanteur. Je voulais avoir une dédicace, aller sur les lieux de sa vie, rencontrer ses proches… J’ai adoré Le Serpent d’étoiles ». Puis, il y a eu Calvino, « une révélation », Le Clézio, « j’ai été frappé par Désert », García Marquez, la littérature africaine, orientaliste, turque, japonaise. En ce moment, il est plongé dans Voyage en Orient de Gérard de Nerval.

Pour Christophe Ronel, une librairie est « un lieu symbolique, de voyage, d’errance. Il y aussi quelque chose de troublant, de frustrant lorsque l’on regarde la quantité de livre, toutes ces tranches. Comme le pays où on n’ira jamais, il y a des livres qu’on ne lira jamais. En même temps, c’est plein d’espoir. On peut se dire que le meilleur des livres, comme le meilleur des tableaux, est toujours devant nous ».

 

  • Samedi 18 octobre à partir de 15 heures au Rêve de l’escalier, rue Cauchoise à Rouen. Entrée libre.