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Les portraits de David Morganti

David-Morganti-Expo-Opera-de-RouenA l’Opéra de Rouen/Haute-Normandie, David Morganti a effectué deux séries de portraits à trois ans d’intervalle. Musiciens, chanteurs et le maestro, Luciano Acocella, sont passés devant son objectif. Jusqu’au 13 décembre, le photographe présente 46 clichés dans le foyer et les salons du Théâtre des Arts.

 

 

 

 

 

 

 

David Morganti est photographe. Mais, pour lui, le paysage « est d’un ennui terrible ». Quant au photojournalisme, « c’est une autre discipline qui peut devenir frustrante lorsque l’on n’a pas l’image. Il faut être en alerte tout le temps ». Sa passion, c’est le portrait. « On apprend beaucoup d’une personne grâce à un regard. L’émotion se transmet aussi par le regard, le sourire. Il y a ensuite le langage du corps qui parle beaucoup ».

 

David Morganti est un fin portraitiste qui parvient à déceler des expressions, ou inconnues, ou inhabituelles. Dans cette série de portraits d’artistes de l’Opéra de Rouen/Haute-Normandie, il y a là des musiciens qu’il transforme en bad boys ou des musiciennes qui se font plus espiègles. Encore des chanteurs et chanteuses, de la compagnie, de La Traviata ou de La Vera Constanza, très concentrés, ou dans un moment de folie.

 

Fabrice Rousson photo David Morganti
Fabrice Rousson
photo David Morganti

Autre caractéristique : l’humour. David Morganti réussit à emmener ses modèles dans des univers décalés ou opposés. « Je m’inspire de ma culture cinématographique et musicale ». Et il fait confiance à son instinct. « C’est l’urgence qui me rend créatif. Quand la personne est à trois mètres de moi, je l’observe et je chope une idée. J’improvise en fonction de ce que me renvoie et de ce que dégage cette personne ». Pour parvenir à ses fins, David sait aussi mettre en confiance, bousculer et surtout charmer pour obtenir l’image qu’il a en tête.

 

Pour lui, « chaque photo est un challenge ». Et la photo a été aussi un vrai challenge. Avant de devenir photographe indépendant, il a évolué dans un groupe de rap, Le Nid2Serpents, s’est essayé à la vidéo, a repris des études, fait de la communication au conseil général de la Seine-Maritime où il a commencé la photo. Pur produit de la génération multimédia, il est un véritable autodidacte qui a créé son agence à Rouen.

 

 

 

  •  Vernissage lundi 4 novembre à 18 heures au Théâtre des Arts à Rouen
  • L’exposition est visible jusqu’au 13 décembre les jours de concert.
  • Entrée libre