Le mal de vivre raconté par William Boyle

photo Katie Farrell Boyle

La librairie L’Armitière à Rouen accueille mardi 19 septembre l’écrivain William Boyle qui vient de publier Tout est brisé (Gallmeister).

On aurait vite fait de dire que le titre est bien choisi. Forcément. Le titre français traduisant littéralement le titre de la chanson de Dylan, Everything is broken. Tout est brisé. Et le lecteur débarque dès le début au cœur de ce désarroi ; dans l’un de ces moments difficiles de l’existence, quand le dernier parent n’est plus tout à fait aussi alerte et qu’un petit accident amorce une perte d’autonomie…

Mais s’il n’y avait que cela. Il y a ce fils, aussi, Jimmy ; ce fils qui est parti, dont on ne sait ce qu’il devient… « Si j’ai l’air d’être un peu fâchée, c’est le cas. Je n’ai pas cessé de prier pour que quelqu’un me vienne en aide. Pendant deux ans, je ne l’ai pas vu et c’est à peine si j’ai eu de ses nouvelles. Il est parti au Texas et a coupé les ponts. Son père est mort. Sa grand-mère est morte. Son grand-père ne tient plus qu’à un fil. Et moi je reste là bonne poire qui doit rester à tout gérer. »

Cet hiver new-yorkais colle à la peau de Jimmy qui ne connaît que la fuite. « Cette ville tenait les fantômes de Jimmy dans le creux de sa main ». Alors qu’une tempête se prépare, le destin peut changer.

Evidemment, un regard sur les Etats-Unis d’aujourd’hui que William Boyle imprime dans son époque à grands renforts de name-dropping, citant marques et références culturelles pour mieux baliser les parcours d’êtres qui n’ont jamais su se trouver.

 

Hervé Debruyne

 

  • Mardi 19 septembre à 18 heures à l’Armitière à Rouen. Entrée libre.