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Mesparrow à Canteleu

photo Emma Pick
photo Emma Pick

Mesparrow, c’est Marion Gaume, une jeune artiste originaire de Tours. Elle a étudié le piano, le chant, puis le dessin et la vidéo à l’école des Beaux-Arts. Ses concerts sont des expériences vocales. Seule sur scène, avec un clavier et une pédale de boucles, elle crée des univers oniriques dans lesquels elle fait voltiger sa voix avec une belle aisance. Chez Mesparrow, il y a du charme, de l’énergie, du lyrisme, des tensions dans ce premier album, Keep This Moment Alive.

 

 

 

Votre projet Mesparrow est centré sur votre voix. Est-ce que le chant a toujours été important pour vous ?

Je chante depuis assez longtemps. Je suis allée à l’école de musique où j’ai appris à jouer du piano et où je faisais partie d’une chorale. Ensuite, j’ai appartenu à plusieurs groupes au collège et au lycée. Donc, oui, le chant a été important dans ma vie. Pour ce projet-là, tout a commencé lorsque j’étais à l’école des Beaux-Arts. J’ai réalisé plusieurs performances avec ma voix. J’avais de bons retours sur ce travail. J’ai ensuite travaillé avec des pédales de boucles pour écrire des morceaux.

 

Avec votre voix, vous avez un rapport direct avec le public.

Oui, il y a quelque chose de direct et de spontané. Quand on chante, tout le corps est également complètement engagé. C’est quelque chose qui me ressemble davantage. J’aime bien aussi le dessin, la vidéo mais, quand ils sont faits, on les perd.

 

Improvisez-vous beaucoup ?

Lors des concerts, j’ai des petits instants où je me libère. A un moment, j’évoque la forêt, je m’amuse à reproduire des sons. Par la suite, j’espère improviser encore plus. Je voudrais aussi jouer avec des musiciens. Les machines me permettent beaucoup de choses mais j’aimerais m’en libérer pour faire davantage de choses avec ma voix.

 

A quelles voix êtes-vous plus sensible ?

A plein de voix. J’ai été bercée par Billie Holiday, Jim Morrison, Barbara, Jacques Higelin. Plus tard, j’ai découvert Portishead, Shannon Wright, PJ Harvey, de Dark Dark Dark… Je suis très sensible à ces voix rocailleuses, abîmées.

 

A vous entendre, aux univers mélancoliques aussi.

Oui, lorsque j’étais petite, j’ai beaucoup écouté Billie Holiday, du jazz. J’ai joué du Chopin. Je vais plus naturellement vers les accords mineurs que j’aime beaucoup.

 

Dessinez-vous toujours et réalisez-vous encore des vidéos ?

Je me suis remise au dessin mais je n’ai pas beaucoup de temps. J’ai plus envie de faire de la vidéo, notamment pour la scène. Je voudrais créer un véritable univers visuel. Cela va arriver avec le prochain album.

 

Est-ce un album que vous êtes en train de composer ?

Oui, je suis en train de composer mais il n’est pas prêt. J’aime être dans la création. Cette année, j’ai été beaucoup sur la route. J’ai hâte de m’y mettre.

 

Aujourd’hui, on entend beaucoup For A Day, un duo avec Dominique A.

Nous avons enregistré cet été. Ce fut une belle expérience. J’ai beaucoup aimé. C’est un morceau que j’ai écrit en français et en anglais sous forme de questions-réponses. C’est une belle rencontre.

 

  • Jeudi 21 novembre à 20h30 à l’espace culturel François-Mitterrand à Canteleu. Tarifs : 11 €, 7,70 €. Réservation au 02 35 36 95 80.

Double plateau avec Mélissa Laveaux