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Microphasme à Rouen : Bill Noir, invité d’honneur

Dernier volet de la série consacrée à Microphasme : Bill noir, éditeur à Strasbourg, est l’invité d’honneur du salon qui se tient du 13 au 15 février. Il présente toute une série de collages et de photographies sténopées.

 

bill noirLe destin ? Peut-être. William Turmeau ou Bill noir est originaire d’Epinal et s’est toujours intéressé à l’image. Surtout à la texture de l’image. « Je l’aime pour ce qu’elle dit dans sa matière, sa présence ». William Turmeau réalise des collages abstraits, surréalistes, empreints d’humour et aussi de nostalgie.

 

Pour ses créations, il pioche dans les anciens journaux et magazines, les vieilles revues, puis joue avec les moindres détails pour imposer une autre lecture. Dans une série de portraits, il découpe, cache principalement les yeux de ses hommes d’affaires que l’on devine peu joyeux. « Je fais disparaître des parties du visage pour en faire apparaître d’autres ».

 

William Turmeau s’intéresse également à la photographie qu’il récupère dans les brocantes, auprès de famille. Il confectionne des ouvrages thématiques sur les enfants, les jouets, les dormeurs… « Il y a une intimité qui a existé dans ces photos. Mon objectif est de les décontextualiser. Cela permet une réflexion sur le rapport commun et crée une réflexion chez les autres ».

 

 Après les Beaux-Arts

Wiilliam Turmeau a fondé sa maison de microédition en 2010. « Il y a quelque chose de généreux dans la microédition. Cette générosité se lit entre le microéditeur et le public ». Chaque année, il publie une vingtaine d’ouvrages ». Elève de l’école des Beaux-Arts d’Epinal, William Turmeau a exploré l’image dans un centre aéré lorsqu’il était enfant. Il est arrivé par hasard dans Prépa Arts appliqués à Nantes. « Le dessin me convenait bien. Il m’a donné confiance en moi. Je ne m’imaginais plus que l’on pouvait se laisser aller dans cet espace. L’école des Beaux-Arts m’a ensuite donné le goût de la découverte ».

 

Au fil des années, Bill noir affine son propos, crée un fanzine, Mékanik copulaire, une publication ouverte aux collagistes, graphistes et photographes, diversifie son activité et diffuse dans toute l’Europe et aux Etats-Unis.