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Le monde de Konu

Jusqu’au 23 décembre, l’atelier de Konu, graffeur et peintre, se transforme en marché de Noël. Il y présente ses dernières œuvres et des créations d’Alain Triballeau, d’Estelle et de Lili’$.

 

konu 3Konu colore le monde. Son moyen d’expression a été pendant plusieurs années le graff. « J’ai longtemps été fâché avec la toile ». Le mur était alors son support de prédilection. « J’ai réalisé mon premier graff à Paris sur un rideau de fer rue Pigalle. J’ai dessiné un lettrage, mon prénom. Dans la précipitation, j’ai raté une lettre. J’étais très motivé pour montrer mon travail ».

 

Tout a commencé en pleine période du hip-hop. « J’ai grandi avec l’émission de Sidney ». Le gamin de la banlieue parisienne danse, rappe et tague. « Tout était indissociable ». Une voie artistique se dessinait devant lui. Il suit des études d’art et affine au fil des années une écriture très personnelle. Les œuvres de Konu sont d’une belle générosité, empreintes d’humour.

 

Au milieu des années 2000, Konu, aujourd’hui installé à Dieppe, se réconcilie avec la toile. Là, il mène par la force des choses une autre démarche où les contraintes sont plus fortes. Il ne travaille à l’extérieur mais sur un cadre plus restreint. « Comme je suis face à un certain format, je connais maintenant ce problème de la page blanche. J’ai aussi dû faire appel à d’autres techniques qui sont plus proches de celles du peintre. J’utilise des pinceaux. Cependant, je peins le fond de ma toile à la bombe et je ne retouche pas ce que j’ai fais. Je veux que cela reste une intention. Cela devait être comme ça ».

 

Sur la toile, l’univers de Konu devient un monde en suspension, une douce rêverie. Les visages ronds apparaissent comme des astres bienveillants. Dans les regards, certes jamais directs, on aperçoit une pointe d’espièglerie. « J’aime beaucoup les visages parce qu’ils sont très expressifs. Tout comme les regards. On peut dire tellement de choses ».

 

L’exposition

Jusqu’au 23 décembre, Konu expose son travail dans son atelier à Dieppe. Outre les tableaux, il y a également les calligraphies, les mugs… Le temps de l’exposition, il partage cet espace avec Alain Triballeau (céramiques, raku), Estelle qui fabrique fleurs, oiseaux et mobilier avec du papier et Lili’$, créatrice de bijoux.

 

  • Jusqu’au 23 décembre, tous les jours de 10 heures à 12 heures et de 14 heures à 20 heures au 5, rue de l’Oranger à Dieppe. Entrée Libre.
  • Vernissage vendredi 13 décembre à partir de 19 heures.

 

Plus d’infos sur Alain Triballeau, c’est , sur Estelle, encore , sur Lili’$, toujours .