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Opéra à Rouen : gagnez vos places pour « Ali Baba »

photo Pierre Grosbois
photo Pierre Grosbois
photo Pierre Grosbois

Si le conte est d’une grande violence, l’opéra est beaucoup plus léger. Ali Baba, une œuvre de Charles Lecocq, compositeur français, est présenté du 26 au 29 avril à l’Opéra de Rouen Normandie. Gagnez vos places pour la représentation du jeudi 28 avril en écrivant à relikto.contact@gmail.com

 

Le point de vue du metteur en scène. Diverses images viennent à l’esprit lorsque l’on évoque l’histoire d’Ali Baba et les quarante voleurs, un des contes des Mille et une Nuits. Pour l’opéra de Charles Lecocq, Albert Vanloo et William Busnach ont écrit une adaptation très libre et pleine d’humour dans leur livret. La plupart des personnages sont présents mais tiennent des rôles différents. Ali Baba travaille dans le magasin de Cassim et surprend 40 voleurs dont Zizi, un ancien employé. Il décide de trouver leur repaire, d’y entrer grâce à la formule magique qu’il a entendue. Lui qui est pauvre devient en un instant un homme riche puisqu’il découvre le trésor de la bande. La fête que prépare Ali Baba ne va pas se dérouler comme il l’avait imaginé. Suivent nombre de rebondissements et de quiproquos.

Arnaud Meunier, metteur en scène, a transposé le conte dans l’univers des grands magasins, de la société de consommation où « un travailleur pauvre devient subitement riche. Cela pose la problématique des nouveaux riches, du lien entre argent et bonheur », explique Elsa Imbert, assistante à la mise en scène. Qu’en est-il alors de la magie de l’histoire ? L’histoire se déroule dans les années 1960 pour être « dans le décalage, dans une ambiance estivale, chatoyante, chaleureuse. Ce sont les couleurs avec des tonalités dorées et le côté grand spectacle qui créent la féerie ». Un spectacle qui se termine en happy-end.

 

 

 

 

Le point de vue du chef d’orchestre. Pas d’orientalisme dans la mise en scène donc parce qu’il n’y en a pas dans l’opéra. La musique en est en effet dépourvue. Charles Lecocq (1832-1918) a écrit un opéra, créé à Bruxelles en 1887, « dans la grande tradition de la musique française. Cette pièce est le fruit d’un travail d’un grand connaisseur de l’orchestration. La partition est riche et variée », remarque Jean-Pierre Haeck qui assure la direction musicale. Ali Baba est proche de la comédie musicale avec une alternance de dialogues parlés et de passages chantés.

Pour le chef, Ali Baba de Charles Lecocq reste « une heureuse découverte ». Du compositeur français, on joue plus volontiers La Fille de madame Angot. « C’est un opéra très bien construit avec une alternance d’airs, de duos, de trios… ». Jean-Pierre Haeck compare volontiers Charles Lecocq à Jacques Offenbach (1819-1880). Le premier a « un talent indéniable », le second, « un génie indéniable ». « Lecocq aurait pu avoir une plus grande place si Offenbach n’avait pas vu existé ».

 

  • Mardi 26, jeudi 28 et vendredi 29 mars à 20 heures au Théâtre des Arts à Rouen. Tarifs : de 68 à 10 €. Réservation au 02 35 98 74 78 ou sur www.operaderouen.fr
  • Introduction à l’œuvre une heure avant chaque représentation
  • Projection de Il était une fois en Amérique de Sergio Leone lundi 25 avril à 19 heures à l’Omnia à Rouen.