//

Rencontre au Havre : dédicace avec Erick Orsenna à la Galerne

La librairie La Galerne accueille Erick Orsenna au Havre vendredi 11 décembre pour son livre La vie, la mort, la vie (Fayard).

 

photo Bernard Matussière
photo Bernard Matussière

Avec Orsenna, le lecteur est sûr d’apprendre des choses. C’est son côté enseignant chercheur, capable de parler de philo et de finance internationale avec la même facilité et le même bonheur. Avec Orsenna, le lecteur est sûr de passer un bon moment. C’est son côté romancier ; parfois (faussement) désinvolte. Toujours un sens de la formule, un trait d’humour… Même pour nous raconter l’économie du papier (Sur la route du papierStock 2012), il arrive à embarquer le lecteur comme s’il racontait un conte.

 

Alors, pour raconter la vie de Louis Pasteur, c’est un peu pareil : beaucoup de recherches, un peu-beaucoup de style et d’humour… Et pourtant, la vie de Pasteur, si on s’en limite aux faits, pas de quoi rivaliser avec Docteur Jivago… Ce n’est ni gai, ni franchement romantique. Et on peut dire la même chose de l’homme… Cela ne retire rien à l’œuvre du scientifique. Cela ne fait pas rêver non plus…

 

Mais Orsenna sait faire d’une carafe d’eau une fontaine à champagne. Il parvient à faire de cette vie tragique une épopée enlevée. Le lecteur découvre ainsi, outre les travaux scientifiques du chercheur largement vulgarisés, le destin cruel d’une famille mais aussi, l’inamovible intégrité du personnage. « Lui ne s’y trompait pas : il savait bien que c’est l’homme qui honore sa position, et non la position qui honore l’homme. » Tout est dit. Pasteur est un roc. Une machine poussée vers son devoir. Déterminé et fier. Ce qui vaut au lecteur, à l’heure où le chercheur allemand Koch, décoré par Jules Ferry, fait pâlir l’étoile du Français, la petite phrase qui tue : « Seule la rage permettra à Pasteur de regagner son rang »… Sacré Orsenna.

 

H.D.

 

  • Vendredi 11 décembre à 18 heures à La Galerne au Havre. Entrée libre