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Retour en Normandie : Grégory Gadebois est Charlie

des fleurs pour algernonC’est une pièce qu’il joue depuis plusieurs années. Grégory Gadebois, ancien pensionnaire de la Comédie-Française, poursuit sa tournée avec Des Fleurs pour Algernon, une pièce fantastique de Daniel Keyes écrite en 1966. Seul sur scène, le comédien normand interprète le rôle de Charlie dont le QI ne dépasse pas 68. Le modeste employé va accepter de participer à la même expérience scientifique que la souris Algernon : se faire opérer du cerveau pour accroître son intelligence. Le résultat est probant. Charlie est devenu un génie mais souffre toujours d’une grande solitude. Cette pièce a été plusieurs fois récompensée. Grégory Gadebois qui réalise une performance d’acteur porte ce texte avec intelligence et subtilité pour jouer un simple d’esprit puis un surdoué. Grégory Gadebois qui tourne en ce moment dans Les Revenants puis dans Cessez le feu d’Emmanuel Courcol avec Romain Duris promène son personnage de Charlie à Grand-Quevilly, au Havre et à Lillebonne.

 

Le spectacle se joue depuis plusieurs saisons. Avez-vous un attachement particulier pour ce texte ?

Oui, exactement. J’ai un véritable attachement pour ce texte. J’aime bien cette aventure aussi parce qu’elle est parfaite. Il est rare de vivre cela. J’aime ce texte par rapport à ceux avec qui j’ai travaillé.

 

Avez-vous aussi de la tendresse pour Charlie ?

Oui, beaucoup. On ne peut pas détester Charlie et on ne peut pas en faire un méchant. C’est un gentil, une personne simple qui va passer par différents niveaux d’intelligence.

 

Il est aussi amoureux.

Pas au début parce qu’il ne le sait pas. Il n’arrive pas à le dire. Il va tomber en effet tomber amoureux de Mademoiselle Kinian.

 

Comment avez-vous travaillez ces différents niveaux d’intelligence ?

En lisant le texte, j’ai vu la courbe monter. En fait, le texte fait le travail tout seul. Il suffit simplement d’accentuer.

 

 

Trois représentations se jouent dans votre région. Comment vous sentez-vous ?

J’ai toujours le trac avant de jouer. Mais là, ça va être terrible. Je déteste savoir qui est dans la salle. Je sais que des copains vont venir me voir. C’est bien. Je suis content mais ça va être difficile.

 

Est-ce que vous avez aussi le trac au cinéma ?

Non, j’aime bien le cinéma parce que c’est seulement du travail. C’est l’équivalent des répétitions. Au théâtre, on ne peut pas reculer, couper… Il faut encore plus travailler.

 

Est-ce que vous avez une soif d’apprendre ?

Oui et non. J’aime bien apprendre mais je n’aime pas apprendre dans les livres. Je préfère en regardant les gens. Je regarde les gens sans faire exprès. Dans leur comportement, on peut comprendre beaucoup de choses. A l’école, au CP, j’ai su lire, écrire et compter très vite. Après, j’ai arrêté d’apprendre. Cela me suffisait. Je m’étais dit : si j’ai besoin d’autres chose, je verrai.

 

  • Jeudi 2 avril à 20 heures au théâtre Charles-Dullin à Grand-Quevilly. Tarifs : 29 €, 25 €. Réservation au 02 35 68 48 91 ou sur www.dullin-voltaire.com
  • Mercredi 8 avril à 20h30 au théâtre de l’hôtel de ville au Havre. Tarifs : de 31 à 10 €. Réservation au 02 35 19 45 74 ou à billetterie-theatre@lehavre.fr
  • Mardi 14 avril à 20h30 à Juliobona à Lillebonne. Tarifs : 19 €, 16 €. Réservation au 02 35 38 51 88 ou sur www.juliobona.fr