Retour à Fécamp

Une trentaine de courts métrages sont à l’affiche de la troisième édition du festival Eurydice qui se tient vendredi 21 et samedi 22 novembre au Grand Large à Fécamp. Cet événement cinématographique diffuse les films de très jeunes réalisateurs, dont celui d’Alice Pigné. Rien ne sert de mourir, il faut partir à point, tourné durant l’été dernier à Fécamp et dans l’Essonne, ouvre le festival vendredi.

 

RNSDM_JeanFécamp pour les besoins du tournage parce que Rien ne sert de mourir, il faut partir à point raconte un épisode de la vie d’un marin et se termine en mer. Fécamp surtout parce que la réalisatrice, Alice Pigné, a des attaches familiales dans cette ville portuaire. « J’ai grandi dans cette admiration des marins. Je connais l’histoire des Terre Neuvas ». Il y a enfin « une âme dans cette région. J’ai beaucoup habité dans le sud de la France. Quand on arrive à Fécamp ou aux alentours, on ressent un sentiment de liberté. Il est possible de se promener tout au long de la côte et de trouver une petite plage déserte ».

 

Dans son premier « vrai court métrage », Alice Pigné évoque le quotidien d’un homme de 80 ans, avec un caractère bien trempé, (Rafael Rodriguez) dans une maison de retraite et sa relation avec une des aides-soignantes, Maria (Olivia Sabran). Les deux personnages vont vite s’apprivoiser. Ancien marin, Jean Woiselle, qui ne supporte plus cette vie loin de la mer, se met en tête d’accompagner la jeune femme jusqu’en Argentine, son pays d’origine où sont restés ses enfants. Seul moyen : le bateau. Il ressort tous ses instruments pour dessiner la route et lui donne rendez-vous au port pour un voyage sur le Mil’Pat’ d’Astérix, surnom du capitaine.

 

Avant cette fiction, il y a eu plusieurs documentaires, « comme des témoignages. Mais j’étais très motivée pour écrire une fiction. J’aime la liberté qu’elle peut offrir. J’en ai réalisées des petites avec des enfants ». Avant de se lancer dans un tel tournage, Alice Pigné, admiratrice d’Alejandro Gonzalez Iñárritu et de Quentin Tarantino, s’est assurée d’avoir « un bon scénario. J’ai rencontré Guy Jacques, le réalisateur de Je m’appelle Victor avec Jeanne Moreau. Il m’a confortée dans mon idée et aidée durant la phase d’écriture. Après j’étais tellement motivée qu’il fallait que je mène ce projet jusqu’au bout ».

 

Retour à Fécamp pour Alice Pigné qui présente ce premier film en hommage à son grand-père, Jean Woiselle. La suite ? Elle espère participer à différents festivals. Un prochain film ? « Il me faut à nouveau un bon scénario. Après cette première expérience, je me rends compte que j’ai encore beaucoup de choses à apprendre. Je vais continuer à faire de l’assistanat de production et de réalisation et revenir peut-être au documentaire, notamment suivre Astérix sur son bateau où se déroulent des actions de réinsertion en mer ».

 

 

Sélection officielle

  • « Come in » d’Hadrien Meyer
  • « Crevette » de Sophie Galibert
  • « De bon matin » d’Anthony Lecomte
  • « Drôle de guerre » de Simon Panay
  • « In da street » de Damien Kazan
  • « Le boche » de Jean Decré
  • « Le formidable fils de la famille Martin » de Gaëtan Selle
  • « Le pantalon » de Clément Vieu
  • « Le plongeon » de Delphine Le Courtois
  • « Lifever » de Ted Hardy-Carnac
  • « Mars » de Martin Douaire
  • « Niebla » de Bruno Sarabia
  • « Oripeaux » de Sonia Gerbeaud et Mathias de Panafieu
  • « Passeport pour l’Australie » de Michael Krsovsky
  • « Rien ne sert de mourir, il faut partir à point » d’Alice Pigné
  • « Tropismes » d’Elisabeth Silveiro

 

 

Infos pratiques

  • vendredi 21 novembre à 20h30, samedi 22 novembre à 15 heures au cinéma Le Grand Large à Fécamp. Tarifs : 4 € la séance, 10 € les deux jours.
  • Programme complet : ici