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Retours vers le présent

Jean-Christophe Blondel revient à la littérature nordique. Il y a eu Jon Fosse, Ibsen. Il met en scène Retours de Fredrik Brattberg, un texte fantastique à découvrir du 4 au 7 novembre au muséum d’histoire naturelle au Havre.

 

La littérature norvégienne. Pour Jean-Christophe Blondel, la Norvège « produit des auteurs important pour le théâtre contemporain ». Fredrik Brattberg en fait partie. « Il est sombre et a en même temps un humour caustique exceptionnel. Il joue avec tous les codes de la littérature norvégienne ». Une littérature où la nature est fortement présente, où les silences sont lourds. « Ce qui est dit n’est jamais l’essentiel mais ouvre une porte vers l’intériorité des personnages. Cela crée des interrogations. C’est ce qui me touche dans ces textes. Quand quatre personnes lisent un texte, elles comprennent quatre choses différentes. Mon objectif est de leur permettre d’aller jusqu’au bout de leur réflexion »

 

Une histoire de Retours. Fredrik Brattberg a imaginé un récit fantastique, fantomatique. Un homme et une femme sont dans leur maison. Depuis six mois, il porte le deuil de leur enfant, disparu dans une avalanche. Un soir, on toque à la porte. Le garçon est de retour. Tout au long de cette histoire, il y aura sans cesse des disparitions et des retours. « Quand le garçon revient, il est toujours affamé parce qu’il n’a pas mangé depuis très longtemps. Il y a beaucoup de nourriture à préparer dans cette pièce ». Il raconte aussi ce qui précède les différentes morts.

Dans Retours, Fredrik Brattberg évoque le « rapport à la vie des adolescents, le deuil et aussi la vie de couple. Comment fait-on pour vivre ensemble après une telle perte ? Comment reprendre une vie ? »

 

Une dimension surnaturelle. Retours est joué dans un petit espace. Le spectateur se retrouve dans une salle de musée, comme dans l’appartement de cette famille. Ils sont les invités d’une cérémonie fantastique. « C’est à chaque fois une résurrection. Nous nous sommes demandés comment nous pouvions jouer un truc pareil ? Ce n’est pas un fantôme qui réapparaît mais une vraie personne. Pour révéler ce côté fantastique, il faut jouer de manière naturaliste, cinématographique ».

 

  • Mardi 4, mercredi 5, jeudi 6, vendredi 7 novembre à 19h30 au muséum d’histoire naturelle au Havre. Tarif : 10 €. Réservation au 02 35 19 10 20 ou sur www.levolcan.com