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La Roulotte en désordre

Dans Les Parents terribles de Cocteau, le fils a décidé de découcher parce qu’il est tombé amoureux, le père trompe la mère et la tante a du mal à avouer un amour caché… Un vrai vaudeville que Catherine Delattres a pourtant choisi de mettre en scène comme un drame. Celui de la solitude. Avant une tournée en Haute-Normandie, la pièce est créée mardi 5 novembre au Rive gauche à Saint-Etienne-du-Rouvray.

 

parents 3Voilà une famille épanouie. Seulement en apparence… Dans Les Parents terribles de Cocteau, Georges, le père, plutôt doux et effacé, peine à quitter son bureau et garde en lui quelques secrets. Yvonne, la mère, est malade, surtout hypocondriaque, voue un amour maternel à Michel, le fils. Les relations entre le mari et la femme ne sont donc pas au beau fixe. Quant à Michel, complètement immature, il étouffe auprès de cette mère excessive. C’est donc le véritable désordre dans cette Roulotte, nom de leur habitation.

Pour ne pas que la maison s’écroule définitivement, la tante, Léonie, sœur d’Yvonne, tente de remettre un semblant d’ordre dans cette famille. « Cette femme élégante, distante et froide, est la grande sacrifiée. Elle était amoureuse du père. Comme elle n’a pu vivre auprès de lui, elle s’investit dans cette famille où elle tire en fait les ficelles », remarque Catherine Delattres.

Un jour, il y a un cataclysme : Michel n’est pas rentré. Un cataclysme très dramatique car Michel est amoureux. La mère ne supporte pas d’être dépossédée de l’amour de son fils. Une nouvelle fois, la tante va jouer les intermédiaires et se faire aussi manipulatrice.

 

Pourquoi mettre en scène Cocteau ?

« C’est un drame », indique Catherine Delattres. « Cocteau voulait écrire un vaudeville. Lui qui a travaillé sur les mythes a voulu une pièce populaire. Il a certes repris les ressors du vaudeville avec les quiproquos, les situations absurdes mais l’histoire est profondément dramatique. Ce sont des histoires de solitude ».

Dans Les Parents terribles, Cocteau revient sur son enfance. « Il a été élevé par sa mère et il a vécu avec elle jusqu’à 38 ans. Il a aussi écrit cette pièce pour Jean Marais qui vivait la même chose. D’autre part, Cocteau a souffert du fait qu’il aimait des gens dont il n’était pas aimé. Il a souffert de cette solitude ».

Cette pièce contient bien sûr de l’humour. Catherine Delattres laisse le rire au texte. Une manière de faire entendre la langue de Cocteau « classique et de belle facture. Il est poète avant tout ».

 

 

Le casting

  • Mise en scène : Catherine Delattres
  • Interprétation:  Sophie Caritté, Etienne Coquereau, Florent Houdu, Lisa Peyron et Maryse Ravera

 

 

En tournée

  • Mardi 5 novembre à 20h30 au Rive gauche à Saint-Etienne-du-Rouvray.
    Tarifs : de 15 à 8 €. Réservation au 02 32 91 94 94.
  • Vendredi 15 novembre à 20 heures au théâtre du Château à Eu.
    Tarifs : de 20 à 15 €. Réservation au 02 35 50 20 97 ou sur www.theatreduchateau.fr
  • Vendredi 22 novembre à 20h30 à L’Eclat à Pont-Audemer.
    Tarifs : de 10 à 4,70 €. Réservation au 02 32 41 81 31 ou sur www.eclat.ville-pont-audemer.fr
  • Mardi 4 février à 20h30 à Juliobona à Lillebonne.
    Tarifs : 19 €, 16 €. Réservation au 02 35 38 51 88
  • Samedi 11 janvier à 20h30 à la salle des fêtes à Gisors.
    Tarifs : de 12 à 6 €. Réservation au 02 32 27 60 90.
  • Vendredi 14 février à 20h30 au théâtre Montdory à Barentin.
    Tarifs : 15 €, 12 €. Réservation au 02 32 94 90 20.
  • Mardi 18 février à 20h30 au Passage à Fécamp. Tarifs : de 16 à 8 €.
    Réservation au 02 35 29 22 81 ou sur www.theatrelepassage.fr