/

Rush à Rouen : jusqu’à la transe avec Arnaud Rebotini

photo Quentin Caffier

Homme discret, Arnaud Rebotini s’est imposé au fil des années sur la scène électronique française. Le voilà vendredi 1er juin à Rush, le festival du 106, sur la presqu’île Rollet à Rouen, pour une performance live dans le dancing.

photo Quentin Caffier

Il a toujours préféré les claviers analogiques, les boîtes à rythmes des années 1980 aux ordinateurs. Arnaud Rebotini, ancien rockeur, fait figure de pionnier de la scène électro française. Au fil des années, il a su imposer un son singulier et une musique aux croisements de diverses influences (blues, new wave, techno, house…). Il est aussi réputé pour ses performances en live enflammées. Pour celui qui est surnommé Man Machine, « La musique doit servir à danser, voyager, crier, être en communion et méditer ». Vendredi 1er juin à Rouen, dans le Dancing de Rush, Arnaud Rebotini sera davantage là pour électriser une ambiance déjà fiévreuse. Jusqu’à la transe, thème de cette édition de Rush.

Cet auteur, compositeur et producteur, facilement reconnaissable à cette allure de biker, la moustache, les cheveux nominés et ses costumes élégants, a toujours mené diverses démarches artistiques en toute liberté. « Je n’ai jamais voulu que l’on me mette dans une case. J’ai toujours préféré prendre le contrepied d’une mode, chercher des nouveautés ». Il construit des projets « à l’envie. Ce sont en fait des intuitions, des inspirations nourries par la vie en général et aussi les disques que j’écoute ».

Un côté expérimental

Les disques, justement, il vit avec eux depuis les années 1980. « C’est à cette époque que j’ai commencé ma collection. Gamin, on écoutait beaucoup de musiques à la maison, notamment de la soul ou du RNB. Chez moi quand on voulais écouter de la musique, il fallait acheter des disques. Les premiers albums que j’ai achetés sont ceux de Moroder, de Joy Division, de New Order… J’ai construit cette collection de manière empirique. J’y vais par phase. Je creuse un style. Tout cela est très précieux pour moi ». 

La culture club est arrivée plus tard pour Arnaud Rebotini. « Pour moi, ce fut une véritable révolution. J’ai pris la techno et la house en pleine face et j’ai vite été happé par cette musique électronique. J’aimais beaucoup le côté plus expérimental. C’était non seulement quelque chose de nouveau mais aussi de générationnel ».

Dans la vie d’artiste d’Arnaud Rebotini, il y a le cinéma. Il a été récompensé pour sa création musicale pour 120 Battements par minute de Robin Campillo lors de la cérémonie des César 2018. « C’est un travail complètement différent puisque l’on répond à la demande d’un réalisateur. Il faut comprendre ce qu’il veut, travailler à partir d’un scénario ». Les images, l’univers visuel ont toujours tenu une place importante. Arnaud Rebotini n’a jamais pu dissocier de son travail musical l’esthétique du support qui le présente.

 

 

Rush, le programme

  • Vendredi 1er juin à partir de 18 heures : Los Pirañas, Seigneur, Kokoko !, Bombino, Mamoto, Jeanne Added, Arnaud Rebotini, Kavinsky
  • Samedi 2 juin dès 15h30 : Sudan Archives, Ellah A. Thaun, Fantazio, Ammar 808 & The Maghreb United, Sons of Kemet, Il Est Vilaine, Rodolphe Burger, Sabrina & Samantha, Tricky
  • Dimanche 3 juin à 14h30 : The Dead Brothers, Impossibe, Reverend Beatman, Moon Gogo, Moaning, Francobollo, Ty Segall & The Freedom Band, Parquet
  • Tarifs : de 10 à 4 € une journée, de 24 à 10 € les trois jours. Réservation sur http://rush.le106.com/infos-pratiques.html