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Rouen : un premier concert de Presque L’Amour

presque l'amourRetour à Rouen pour Julie Mouchel. La jeune artiste a quitté la ville il y a 7 ans. Elle y est revenue en 2013 pour intégrer le compagnonnage au théâtre des Deux-Rives. Julie Mouchel partage son temps entre le théâtre avec la compagnie L’An 01 et la musique. Elle forme Presque L’Amour avec Jean-Baptiste Saez, un duo electro-pop. Pour parler d’absence, de fuite, de manque, Julie Mouchel adopte un ton léger, préfère un chant un brin désinvolte. Entre deux enregistrements, Presque L’Amour, repéré par Les Inrocks Lab 2014,  joue vendredi 11 septembre sur La Lutèce à Rouen avec Europe and Co et Relikto.

 

 

 

Quel lien faites-vous entre le jeu au théâtre et l’interprétation de vos chansons ?

J’ai toujours considéré que chanter était de l’ordre du jeu. Le théâtre fait ainsi partie de mon jeu de scène. Pour moi, c’est naturel de jouer la comédie. Ce qui est drôle c’est que j’ai passé pas mal de concours pour devenir comédienne. En revanche, en musique, j’ai posté seulement quelques titres et les portes se sont ouvertes. L’entrée en musique a été beaucoup plus simple.

 

Vous sentez-vous plus chanteuse ou plus comédienne ?

En ce moment, je suis plus chanteuse que comédienne. Avec la compagnie L’An 01, nous avons quelques dates avec ADN (une pièce de Dennis Kelly mise en scène par Yohan Bret, ndlr). Pour moi, le plaisir n’est pas le même lorsque l’on joue ou l’on chante. Chanter procure un plaisir intuitif, immédiat. Avec la musique, c’est plus simple. Pourtant, je me suis obstinée à faire du théâtre. Peut-être parce que j’avais peur de chanter. Alors que jouer la comédie ne me gênait pas. Il y a encore cinq ou six ans, je refusais de chanter. J’avais vraiment peur.

 

Est-ce que vous vous cachez derrière un personnage au théâtre ?

Je ne sais pas. Quand on fait de la musique, on se met plus à nu. Ne serait-ce que dans les textes, je me livre beaucoup. Quand j’écris, je mets néanmoins une distance mais les chansons contiennent de nombreuses choses de moi.

 

 

 

 

D’où vient cette passion pour les sons des années 1980 ?

Notre musique est en effet référencée très eighties. Pourtant, j’écoute toutes sortes de musique. Mon père jouait du piano et j’ai grandi dans le classique. Je n’ai pas une culture pop, rock. Je me la suis forgée à l’adolescence. J’ai une passion pour les sons synthétiques et j’aime beaucoup Elli et Jacno.

 

Vous avez mené avec succès une campagne de financement participatif pour l’enregistrement du premier EP. Où en êtes-vous ?

Il est quasiment terminé. Cet EP éponyme contiendra quatre titres et sortira fin octobre. Un deuxième EP est prévu pour le printemps 2016. En ce moment, je suis en train d’écrire le clip sur Qualité.

 

Vous avez écrit Make-up pour une campagne publicitaire de Petit Bateau lancée par Jean-Charles de Castelbajac. Comment s’est déroulée la rencontre ?

C’est une drôle d’histoire. Il était présent à notre deuxième concert à La Gaité lyrique à Paris. A la fin, il est venu nous voir et nous a fait la proposition de participer à la campagne de la nouvelle collection d’automne. Le lendemain, j’écrivais une chanson. Ce fut une belle rencontre. Jean-Charles de Castelbajac est un passionné de musique. Il a gardé une âme d’enfant. Il peut être nostalgique et moderne.

 

 

  • Vendredi 11 septembre à 20h30 sur La Lutèce, quai Ferdinand-de-Lesseps, près du Hangar 9, à Rouen avec Nord. Tarif : 6 €. Réservation à europeandco@gmail.com

 

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