/

Théâtre à Rouen : « Le Songe d’une nuit d’été » à l’Aître Saint-Maclou

photo Bécé

Catherine Delattres interroge à nouveau le sentiment amoureux. Pour la nouvelle création de la compagnie, la metteure en scène rouennaise a choisi Le Songe d’une nuit d’été de Shakespeare, jouée du 2 au 12 juillet à l’Aître Saint-Maclou à Rouen, avant une tournée dans la région.

 

photo Bécé
photo Bécé

« Pour un metteur en scène, c’est un vrai bonheur. Il y a trois histoires mêlées et trois mondes à traiter ». Pour Catherine Delattres, le bonheur, c’est celui de monter Le Songe d’une nuit d’été. Une pièce dans laquelle Shakespeare (1564-1616) mélange les genres fantastique, comique et tragique et décortique avec finesse le sentiment amoureux.

 

Le Songe d’une nuit d’été, créé du 2 au 12 juillet à l’Aître Saint-Maclou à Rouen, se déroule tout d’abord à Athènes où on s’apprête à fêter le mariage de Thésée et de Hippolyta, reine des Amazones. Deux jeunes gens très amoureux, Hermia et Lysandre, en profitent pour s’enfuir pour échapper aux volontés du père de la jeune fille de la marier avec Démétrius. Direction la forêt, lieu de rassemblement des fées et des elfes sur lequel règnent Obéron et Titania, deux amants terribles. C’est le lieu également qu’ont choisi les comédiens amateurs pour répéter une pièce de théâtre en l’honneur de Thésée et Hipollyta. Cette nuit sera donc pleine de fantaisie.

 

« Shakespeare qui a grandi à Stratford a la culture de la campagne. Il connaît ces fêtes païennes données le soir du 1er mai ou la nuit de la Saint-Jean, ces moments qui libèrent pendant lesquels on transgresse tous les interdits, les esprits s’affolent, on perd la tête et la raison », rappelle Catherine Delattres. Au réel se superpose ainsi un monde imaginaire, fantastique et magique.

 

Et l’amour dans tout ça ? Le Songe d’une nuit d’été est « une comédie sur l’amour. Shakespeare parle de l’inconstance, de la jalousie, du désir, des fantasmes. Pendant cette nuit de folie, les amants peuvent changer d’amantes. La folie d’Éros nous entraine vers des infidélités. La magie délivre les inhibitions ». Au petit matin, chacun retrouve sa place et les couples se reforment.

 

C’est toute la magie du théâtre. Shakespeare lui fait aussi la fête. Il interroge les codes. Dans Le Songe d’une nuit d’été, il y a le théâtre dans le théâtre, une mise en abyme. Certains mettent en scène leur amour. Les autres les manipulent. Le public regarde des comédiens qui regardent des amateurs…

 

En tournée

  • Du samedi 2 au mardi 12 juillet, tous les soirs sauf le jeudi 7 juillet, à 21 heures à l’Aître Saint-Maclou à Rouen. Tarifs : de 16 à 6 €. Réservation au 02 35 98 12 34.
  • Les 15 et 16 juillet à 21 heures à l’abbaye de Bonport à Pont-de-l’Arche
  • Les 22 et 23 juillet à 21 heures au Manoir de Villers à Saint-Pierre-de-Manneville
  • Les 29 et 30 juillet à 21 heures au moulin d’Andé
  • Le 13 octobre à 14 heures et 20 heures au théâtre du château à Eu
  • Les 8 et 9 novembre à 20h30 au Rive gauche à Saint-Etienne-du-Rouvray
  • Le 25 novembre à 20h30 à Théâtre en Seine à Duclair
  • Le 7 février à 20h30 à Juliobona à Lillebonne