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Théâtre à Saint-Valery-en-Caux : César ou le miroir des illusions perdues au Rayon vert

César ou le projet Jules César raconte les dessous d’un assassinat. Le collectif TDM s’inspire de Jules César, la pièce de William Shakespeare, et de divers écrits historiques pour disséquer le complot et parler des idéaux. La pièce, mise en scène par Sarah Gerber, est interprétée jeudi 21 avril au Rayon vert à Saint-Valery-en-Caux.

 

cesarouleprojetjulescesarTous sont là, dans cette salle de banquet. Un groupe de personnes se retrouvent autour d’une table pour préparer un assassinat. Faut-il tuer Jules César ? Il y a bien sûr une soif de liberté, une recherche des illusions perdues et surtout un appétit de pouvoir. « C’est au centre de cette affaire. Chacun doit se positionner, choisir sa place, décider de s’aider, de s’allier, de s’aider ou de s’isoler. Chaque personnage a la conviction profonde qu’il vit un moment historique. Mais tous vont vers un projet qui est bien plus grand qu’eux ».

 

Comme dans Le Cas Woyzeck, Sarah Gerber, cofondatrice du collectif TDM, s’intéresse aux non-dits, à « tout ce que l’auteur n’a pas écrit et ce que nous pouvons développer des personnages. En fait, c’est une lecture entre les lignes ». Pour écrire César ou le projet Jules César, une pièce présentée jeudi 21 avril au Rayon vert à Saint-Valery-en-Caux, la metteure en scène s’est tout d’abord inspirée de Jules César de William Shakespeare. Le dramaturge anglais raconte le complot contre César, jugé désormais dangereux pour la république en raison de ses pouvoirs grandissants. Brutus et ses complices fomentent un meurtre. Or, la mort de César pose le problème du partage du pouvoir.

 

A la pièce de Shakespeare, Sarah Gerber ajoute des documents écrits par Jules César, Cicéron et autres lectures, comme Le Sang des amis de Jean-Marie Piemme. Avec cette matière, « Nous sommes partis sur le plateau et nous réécrit le texte à partir d’improvisations. Cela nous a demandé deux années de travail pour progresser vers une nouvelle forme ».

 

César et le projet Jules César ou un meurtre entre amis, réunis plus ou moins contre leur gré. De cette pièce, « personne n’est vouée à sortir. Alors, comment justifier que tout le monde voit tout. Même Jules César. Et il laisse faire. On se demande forcément pourquoi il ne réagit pas. Cela crée un échange virtuel entre la scène et la salle », explique Sarah Gerber. Le public assiste aux hésitations, découvre les bassesses des uns et les failles des autres, se retrouve face à un miroir d’utopies.

 

  • Jeudi 21 avril à 20h30 au Rayon vert à Saint-Valery-en-Caux. Tarifs : de 18 à 6 €. Réservation au 02 35 97 25 41 ou sur www.lrv-saintvaleryencaux.com