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Théâtre à Saint-Valery : sur les traces de Benjamin Walter

illustration Thomas Rathier

C’est une enquête policière et littéraire. Dans cette création, interprétée vendredi 9 octobre au Rayon vert à Saint-Valery-en-Caux, la compagnie AsaNIsiMAsa effectue des recherches sur une identité. Après George Kaplan, Benjamin Walter.

 

illustration Thomas Rathier
illustration Thomas Rathier

Dans ses premiers spectacles, Frédéric Sonntag fabriquait de la fiction. Depuis quelques années, il brouille la frontière entre le faux et le vrai. Auteur, metteur en scène, il mène en effet des réflexions sur des événements en lien avec la réalité. Il a abordé la théorie du complot dans George Kaplan, une comédie d’espionnage inspirée du personnage fictif de La Mort aux trousses d’Alfred Hitchcock.

 

Après George Kaplan, il se consacre à l’histoire de Benjamin Walter. C’est un écrivain mystérieux qui est resté très souvent dans l’ombre. En 2011, ce personnage à l’identité incertaine cesse d’écrire, puis disparaît. Deux ans plus tard, Frédéric Sonntag part à sa recherche. Point de départ : Helsinki, dernière adresse connue de Banjamin Walter. Le metteur en scène traverse ensuite une dizaine de pays de la Finlande au Portugal. « J’ai essayé de le retrouver, de comprendre la nature de son geste. Pourquoi décide-t-on de renoncer à quelque chose ? » Le metteur en scène va de chambres d’hôtel en théâtres, se perd, récolte des indices, découvre des livres… Il tente de reconstituer un puzzle. « J’en ai réalisé une partie. On n’arrive jamais à tout comprendre du mystère qu’est un individu ».

 

Cette nouvelle création, Benjamin Walter, présentée vendredi 9 octobre au Rayon vert à Saint-Valery-en-Caux, est le récit de ce périple de près de 8 000 kilomètres. « Le début de la pièce raconte la naissance de ce projet artistique ». Frédéric Sonntag ne joue pas son propre rôle. Il l’a laissé à un comédien de sa compagnie. « Je ne me sentais pas d’être sur le plateau. Ma présence me semblait compliquée ».

 

Contrairement à George Kaplan, un spectacle fragmenté, Benjamin Walter est « une pièce linéaire. C’est un fil de que l’on déroule ». C’est aussi une aventure singulière où il est question non seulement de renoncement mais également de rapport à la mémoire.

 

 

  • Vendredi 9 octobre à 20h30 au Rayon vert à Saint-Valery-en-Caux. Tarifs : de 18 à 6 €. Réservation au 02 35 97 25 41 ou sur www.lrv-saintvaleryencaux.com